RIO LOBO, Howard Hawks 1970, John Wayne, Jorge Rivero (western)@@ ()
Pendant la Guerre de Sécession, le Capitaine Cordona et ses hommes attaquent un train d'or qui est sous la responsabilité du Colonel McNally. Au cours de l'opération, ils tuent un jeune officier. McNally, qui le considérait comme son fils, jure de le venger.
TELERAMA
Pendant la guerre de Sécession, un colonel perd le contrôle d’un chargement d’or destiné aux Nordistes. La paix sonnera l’heure de sa vengeance. C’est le film des adieux : ceux de Howard Hawks au cinéma et ceux du western dit classique, qui se fait pour l’occasion étonnamment féministe et vibrant.
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Un colonel nordiste, Cord McNally, s’allie à un ancien ennemi sudiste pour démasquer un traître. Il emmène dans son équipée trois femmes animées d’un désir de revanche et un vieillard à la gâchette facile. Ils retrouvent le scélérat, accompagné d’un shérif corrompu…
Le dernier film de Howard Hawks est l’ultime volet d’une trilogie entamée avec Rio Bravo et poursuivie par El Dorado. Sévère avec lui-même, le cinéaste a critiqué le résultat, pestant contre des acteurs jugés par lui médiocres (le Mexicain Jorge Rivero, ancien nageur de compétition) ou capricieux (Jennifer O’Neill). Mais Rio Lobo souffre davantage d’un scénario un peu répétitif et d’un humour assez épais, frôlant la sénilité — Jack Elam et son rhumatisme articulaire, qui pastiche lourdement le mythique Stumpy, joué par Walter Brennan dans Rio Bravo.
Malgré tout, dominé par la présence de John Wayne, d’autant plus charismatique qu’il accepte l’âge et les blessures, le film est purement « hawksien » : un individu y catalyse les énergies et les volontés d’un groupe, aide au dépassement de soi et à l’accomplissement du devoir. On prend encore plaisir à suivre ce western crépusculaire, testament d’un immense metteur en scène.