Professeur de civilisation chinoise, Damien vit à Paris avec sa femme Iva, metteur en scène de théâtre, et leur fils Noé.
TELERAMA
Damien, professeur de civilisation chinoise, vit avec sa femme, Iva, metteur en scène de théâtre, et leur fils Noé. Leur histoire d’amour s’est enlisée dans une routine empreinte de lassitude.
Damien, prof de civilisation chinoise, marié à une metteuse en scène de théâtre, est prié par son épouse de faire intervenir son père, conseiller d’État, pour éviter l’expulsion d’une sans-papiers qu’elle connaît de loin. Or il n’arrive pas à effectuer cette démarche et s’enfonce dans les mensonges et les humiliations…
De Fabrice Luchini (Rien sur Robert) à Édouard Baer (Je pense à vous), en passant par Daniel Auteuil (Petites Coupures), la plupart des héros de Pascal Bonitzer connaissent la panne sèche et l’égarement. Jean-Pierre Bacri, livide, lessivé, mais formidablement présent, surclasse en intensité tous ses prédécesseurs. Pourquoi son personnage agit-il soudain ? Qu’y a-t-il derrière un sursaut d’énergie, un regain d’attention au monde et aux autres ? Comme dans ses films précédents, Bonitzer multiplie les références littéraires et psychanalytiques et les variations sur le pouvoir ou sur les doubles. Et cependant des ressources imprévues animent la savante mécanique : davantage de réalité (les sans-papiers, les contrôles d’identité) et, à la fois, d’idéalisme. C’est un régal de voir Bacri s’extirper à tâtons, avec toutes les peines du monde, de son marasme, et transformer sa déroute en victoire.
Iva met fin à une répétition qui ne la satisfait pas et se laisse raccompagner chez elle par l'un de ses acteurs, Antoine, qui l'embrasse inopinément. Troublée, elle retrouve son mari, Damien, un professeur de civilisation chinoise, et le somme de mettre enfin sa promesse à exécution. Damien se résigne à prendre rendez-vous avec son père, le président Hauer, une sommité du Conseil d'Etat, et à lui demander d'user de son influence pour pousser le dossier d'une réfugiée serbe, amie de sa belle-soeur. Sur le parvis du Conseil d'Etat, il offre du feu à Aurore, la jolie serveuse du restaurant où il a ses habitudes, et retrouve ses vieux copains de bistrot...