Marion et sa jeune cousine Pauline passent leurs vacances sur la côte normande. Sur la plage elles croisent Pierre,ancien petit ami de Marion et toujours amoureux d'elle. Il leur présente Henri, dont le charme ne laisse pas Marion indifférente.
TELERAMA
Découvrir Pauline à la plage l’année de sa sortie, en ayant peu ou prou le même âge que son héroïne, fut un vrai bonheur : enfin un film destiné à un public plutôt adulte (et de surcroît réalisé par un sexagénaire) prenait fait et cause pour les adolescents ! À 14 ans, comment ne pas tomber amoureux de Pauline, cette jeune fille qui oppose aux faux-semblants des « grands » son idéal de sincérité des sentiments, et se révèle par là même plus courageuse, et bien plus mature, que les pseudo-adultes qui l’entourent…
Trente-huit ans plus tard, cette éducation sentimentale sous la lumière voilée d’une fin d’été n’a rien perdu de sa vivacité, ni de son charme — même quand on a désormais l’âge de s’identifier aux chaperons plus ou moins méprisables de Pauline… Rohmer transforme un vaudeville avec quiproquos et portes qui claquent en un subtil marivaudage où les mensonges des personnages permettent in fine de révéler le caractère et la vérité de chacun : la précieuse ridicule un peu naïve (Arielle Dombasle), l’amoureux transi et jaloux (Pascal Greggory), le prédateur sans scrupule (Féodor Atkine). Et, trente-huit ans après, Amanda Langlet est toujours aussi adorable…