Programmeur anonyme dans un service administratif le jour, Thomas Anderson devient Neo la nuit venue. Sous ce pseudonyme, il est l'un des pirates les plus recherchés du cyber-espace. À cheval entre deux mondes, Neo est assailli par d'étranges songes et des messages cryptés provenant d'un certain Morpheus. Celui-ci l'exhorte à aller au-delà des apparences et à trouver la réponse à la question qui hante constamment ses pensées : qu'est-ce que la Matrice ?
TELERAMA
Dans un futur proche, un hacker déclare la guerre à une dictature d’un nouveau genre : la Matrice. C’est LE film qui a redistribué les cartes du cinéma d’action, pot-pourri de mangas, jeux vidéo et kung-fu.
Un soir, votre ordinateur vous envoie des messages sibyllins : la réalité, disent-ils, n’est qu’un programme informatique géant lancé par des machines maléfiques qui ont pris le contrôle de la Terre. C’est ça, la « Matrice » : un trompe-l’œil géant. À l’image du film, patchwork rehaussé de SF et d’arts martiaux façon John Woo, à l’usage d’une génération d’adolescents qui lui a alors voué un culte.
Beau comme une gravure de mode, Keanu Reeves joue (plutôt bien) l’ahuri, tandis qu’on le programme pour se débrouiller dans la réalité virtuelle. L’ambition visuelle et le sens de la mise en scène des Wachowski font merveille. Tant pis si, entre les cascades (toutes signées du maître Yuen Woo-ping), le mode d’emploi de leur univers est asséné dans de trop longues scènes dialoguées. À condition de ne pas le prendre trop au sérieux, cet ersatz de jeu vidéo est à la fois élégant et spectaculaire.