Garlat, un ancien flic, est soupçonné de manipulation de preuves dans l'une de ses enquêtes : une affaire jugée est déterrée par l'avocat de celui qu'il a fait mettre en prison, Thomas Sentier. Ce dernier, accusé d'un meurtre sauvage, est innocent, affirme le juriste qui pointe des fautes graves dans l'enquête policière. Mais Garlat ne se souvient pas. Il y a tellement de choses dont il ne se souvient pas. Avec son fils, Nicolas, flic comme lui, il va revenir à Paris et reprendre son enquête.
TELERAMA
Solide téléfilm policier que cette enquête à rebours où le doute s’installe dans la mémoire d’un flic. Pierre Arditi est charismatique en diable.
Garlat, un ancien flic connu pour son intégrité, se retrouve obligé de sortir de sa retraite car un nouvel élément rebat les cartes de sa dernière affaire et pourrait le salir. L’homme qui est en prison à cause de lui a-t-il vraiment assassiné cette jeune fille un soir de pluie ? Garlat aurait-il fabriqué une preuve, à l’époque ? Avec son fils, devenu policier comme lui, il fouille ses souvenirs, mais, hélas, sa mémoire fiche le camp depuis un moment…
Solide téléfilm que cette enquête à rebours qui ré-interroge, avec un suspense bien ficelé, l’intime conviction d’un flic, mais aussi la culpabilité d’un jeune homme aux motivations troubles. Si on regrette cette manie (nouvelle plaie des fictions télé ?) de filmer le moindre paysage de campagne au drone, en revanche, les scènes dans les locaux modernisés du Quai des Orfèvres imposent leur efficacité et leur précision psychologique, grâce à une écriture de bonne facture et un casting de haute tenue. Face à Florence Muller, parfaite en commissaire divisionnaire à l’autorité souriante sans une once de caricature, et à la si naturelle Clémence Boisnard, Pierre Arditi livre un numéro qui emporte le morceau : tour à tour irascible, perdu ou pointilleux en vieux routard obsédé par la vérité, il met tout son charisme au service de son personnage et le rend joliment réaliste.