Italie, fin des années 50. Le jeune Dickie Greenleaf mène la dolce vita grâce à la fortune de son père, en compagnie de Marge Sherwood. Plutôt irrité par son comportement irresponsable, Herbert Greenleaf, riche armateur, demande à Tom Ripley de ramener son fils en Amérique. Tom découvre un monde éblouissant, entre farniente et boîtes de jazz. Il se lie d'amitié avec Dickie et tombe peu à peu amoureux de lui.
TELERAMA
Après le célèbre Plein Soleil, de René Clément, histoire d’un meurtre en pleine mer, Anthony Minghella signait une nouvelle adaptation du roman de Patricia Highsmith. Jude Law y reprend le rôle de Dickie, le fils à papa. Il ressemble à un héros de Fitzgerald, et Minghella accentue la filiation en créant de toutes pièces le personnage de Meredith. Cette jeune femme méprise l’argent, mais ne peut fréquenter que ceux qui en ont. Ripley est plus complexe encore. Fasciné par la classe sociale qu’il découvre, mais désireux, surtout, d’être adopté. Le réalisateur insiste sur ce point : le seul désir de Ripley, en fait, c’est d’être aimé. De Marge, la fiancée de ce Dickie dont il voudrait être l’ami. Ou l’amant.
C’est son identité que cherche Ripley dans ces voix qu’il imite, ces personnalités qu’il emprunte, ces meurtres qu’il commet… Minghella capte la lumière, l’Italie., le jazz des années 1950. Mais il y a, dans ce soleil, cette gaieté factice, une noirceur qui paraît s’enrouler en spirale, semblable à la musique aux volutes orientales de Gabriel Yared. Lentement, le piège ourdi par Ripley se referme sur lui. Minghella filme, comme au ralenti, une chute qui n’en finirait pas. Un cauchemar masqué.