À l'occasion d'un congrès à Copenhague, Michael Armstrong, un savant atomiste américain, annonce brusquement son intention de se rendre à Stockholm.
TELERAMA
Un savant américain (Paul Newman) se rend à Berlin et passe à l’Est ; il mène en fait double jeu… Un Hitchcock très méprisé à sa sortie, à tort, car on y trouve des moments superbes.
Le film fut très méprisé (à tort) à sa sortie, sans doute parce que Julie Andrews et Paul Newman forment un couple très « frigide ». Au début, c’est logique. Mais il devrait s’embraser, ce couple, au fur et à mesure des épreuves qu’il traverse, comme ceux des Trente-Neuf Marches ou des Enchaînés. Or non : aucune complicité ne semble lier les héros. Restent des moments superbes. À commencer par le meurtre du méchant (coups de pelle et tête dans un four à gaz), où Hitchcock montre qu’il n’est pas toujours facile de tuer un homme. Il y a aussi la fuite des héros dans un faux autobus, lentement rattrapé par le vrai. La scène de la poste avec Lila Kedrova, inquiétante et blessée. Sans oublier — magistrale leçon de suspense — le long moment où un savant qui ressemble à Tryphon Tournesol révèle, sans le vouloir, à Paul Newman, la formule secrète qu’il était venu chercher à Berlin-Est. C’est sans nul doute le dernier grand film de Hitchcock.