L'Orient-Express quitte Istanbul à destination de Calais, qu'il atteindra au terme de trois jours de voyage. Le train s'élance avec, à son bord, le célèbre détective belge Hercule Poirot, qui a réussi à trouver une place au dernier moment. Au matin, l'un des passagers, un riche Américain, est retrouvé mort, le corps lardé de coups de couteau. L'assassin est parmi les voyageurs, puisque le wagon à destination de Calais est verrouillé et séparé du reste du train. Hercule Poirot mène l'enquête.
TELERAMA
Après le meurtre d’un étrange homme d’affaires, tous les passagers de l’Orient-Express deviennent des suspects pour Hercule Poirot. En s’emparant du personnage, le metteur en scène déploie tout son panache.
Les adaptations hollywoodiennes d’Agatha Christie sont un plaisir régressif : à chaque fois, c’est la même chose, mais c’est ça qu’on aime. Celle-ci évoque forcément celle que réalisa Sidney Lumet en 1974. Et son défilé de stars. Autour du meurtre d’un étrange homme d’affaires (Johnny Depp en mode gangster) papillonnent une dévote espagnole (Penélope Cruz), une vieille princesse russe (Judi Dench), une veuve américaine (Michelle Pfeiffer), un professeur allemand (Willem Dafoe), une sage gouvernante (Daisy Ridley, héroïne des derniers Star Wars)… Tous sont passagers de l’Orient-Express. Et tous suspects, bien sûr.
Tout de même, il y a une surprise : Kenneth Branagh. Pour interpréter Hercule Poirot, l’acteur arbore une formidable moustache et déploie un vrai panache. N’hésitant pas à voler la vedette à toute la troupe, il transforme l’excentricité vieillotte du détective belge en exubérance de showman. Il réussit même à placer sa passion pour le théâtre. En accentuant l’artifice des décors, il joue avec une intrigue elle-même montée de toutes pièces. Que l’on apprécie non pour son efficacité ou sa vraisemblance, mais pour son incroyable extravagance.