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LA CIBLE, Peter Bogdanovitch 1968, Tim O Kelly, Boris Karloff (drame thriller)@

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Tandis que l'acteur Byron Orlok annonce sa retraite au grand désespoir du réalisateur Sammy Michaels, un jeune homme, Bobby, vétéran du Viêtnam et assureur, se prépare à commettre une série de meurtres, tuant d'abord sa femme puis sa mère.

TELERAMA
Un vieil acteur de films d’épouvante annonce sa décision de prendre sa retraite. Parallèlement, un jeune Américain se met à flinguer tout ce qui bouge… C’est Roger Corman qui offrit à Peter Bogdanovich, critique de cinéma, de réaliser ce film, son premier, mais sous conditions : il utiliserait ­Boris Karloff — qui « devait » deux jours de tournage à Corman ! — et recyclerait les chutes de The Terror, film de Corman avec Karloff. Non seulement Bogdanovich remplit le contrat, mais il construisit deux intrigues, qui se commentent l’une l’autre, pour aboutir à une réflexion en miroir : celle, ­cinéphile, sur l’évolution de l’angoisse au ­cinéma, et celle, prémonitoire, sur une nouvelle forme de violence dans la société.

Pour le personnage du tueur lisse, élevé dans le culte des armes, Bogdanovich s’inspire de Charles Whitman, un sniper qui ­venait de traumatiser l’Amérique en tuant quatorze personnes. L’acteur a donc bien raison de se comparer à une antiquité de la peur, en comparaison de tels faits divers. Bogdanovich finit par les confronter dans un drive-in, lors d’une grande scène de mise en abyme. Ou comment un tueur fou panique à la vue d’un personnage de fiction horrifique… De ce film glacé, on retient aussi un superbe gag : un plan improvisé par Karloff où l’acteur est effrayé par son reflet dans la glace.