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SPITZWEG (carl), le pauvre poete - lamentation (spectacle musical Evita)


Les médecins s'en vont moroses ; On parle bas autour de moi,
Et tout penche, et même les choses ont l'attitude de l'effroi.

Victor HUGO - la maladie

Carl SPITZWEG - le pauvre poète 1839
Le pauvre poète, caricaturé, est ici soucieux du minuscule, sans horizon, enfermé dans sa mansarde. Tout concourt à établir la condition miséreuse du protagoniste, aussi bien physique que créatrice : hiver et chambre sans chauffage allumé, linge qui ne peut sécher, aucune nourriture ni boisson n'est visible. peine à écrire du nouveau, désespoir de ce qui a déjà été écrit : piles de feuillets rejetés près à être brulés. Le temps s'écoule sans succès : perte de l'inspiration, de la muse : pendus, au mur près de la porte, un bonnet de femme, un pendentif et un billet établissent-ils aussi les insuccès amoureux ? la seule lumière est donnée par la fenêtre mais elle donne sur des toits enneigés sans horizon. Le romantisme allemand qui centrait, au début du xixe siècle, l'homme en harmonie avec la Nature, le montre ici dans le contexte repressif du Biedermeier.

Illustr musicale: Andrew LLOYD WEBER - Evita (Bande originale) - lamentation