La cité d'Éphèse fut un des centres commerciaux, politiques et religieux les plus importants de l'antiquité.
Éphèse se trouve sur le sud du littoral de l'Asie Mineure (la Turquie moderne), au cœur de l'Ionie, au nord est de l’île de Samos, au fond d’une baie (nombreuses sur la côte de l'Asie Mineure en raison du relief accidenté), fermée au sud par le Cap Trogylion ou Cap Mycale, et qui se termine au nord par la presqu’île d’Érythrée. Elle est située près de l'embouchure du Caystre, un fleuve très encaissé dans une vallée encadrée par les massifs montagneux du Tmolos au nord (où il prend sa source) et du Mésogée au sud. À l’intérieur des terres, la vallée du Caystre constitue une voie de communication naturelle. De même, les différentes dépressions géologiques offrent des points de passages vers l’arrière-pays. On trouve de nombreuses routes reliant Éphèse à ses voisines que sont Magnésie du Méandre, Claros ou Sardes[1].
La divinité protectrice de la cité, ou divinité poliade, était la déesse, déesse de la chasse et de la fécondité, en l'honneur de qui furent érigés trois sanctuaires et un magnifique temple lequel faisait partie des sept merveilles du monde.
La construction du premier commença en 550 avant J.-C. Il fut inauguré en 436 av. J.-C. et détruit en 356 av. J.-C. (selon la légende, la nuit de la naissance d'Alexandre le Grand). Le second fut construit grâce à d'importants dons en or de toute la population et fut terminé en 323 av. J.-C. C'est ce temple qui fut déclaré l'une des sept merveilles du monde : il était de dimensions imposantes (104 mètres de long pour 50 mètres de large, le toit étant soutenu par 127 colonnes ioniques de 18 mètres de haut).
À l'époque hellénistique, Éphèse devint un centre administratif important. L'ancienne cité fut refondée par Lysimaque ; en effet, la ville d’origine s’était envasée. Le diadoque embellit, assainit et agrandit la cité en y transférant les habitants de Colophon. Elle comptait alors environ 100 000 habitants. Son théâtre pouvait accueillir 24 000 spectateurs.
Au lendemain du traité d’Apamée, en -188, la ville d'Éphèse fut intégrée au royaume de Pergame.
En -88 eurent lieu les Vêpres d'Éphèse, épisode où tous les Romains d'Asie mineure furent massacrés - sans doute à l'initiative de Mithridate, de façon à lier ensemble avec lui les Grecs de façon irréversible, puisqu'ils avaient alors à craindre la vengeance des Romains : de fait, ce fut le début d'une guerre contre les Romains qui dura quatre années.
Le commerce de la ville semblait s'articuler autour des orfèvres et des statuaires du temple de Diane. Cité prospère, elle était prisée par l'aristocratie grecque et romaine.
carte