Lorsque sa famille est tuée dans un tragique accident d'avion, Stephanie Patrick sombre dans la peine. Elle découvre toutefois que ce n'était peut-être pas un accident et se lance rapidement dans une quête de vengeance pour trouver les responsables et les punir.
TELERAMA
Malgré son échec au box-office américain, ce film d’espionnage à gros budget reste une curiosité. C’est l’une des rares productions du studio britannique EON à ne pas mettre en scène James Bond. C’est aussi, comme Instinct de survie (de Jaume Collet-Serra), une performance physique de Blake Lively, qui semble vouloir à tout prix gommer son image d’intrigante de la série Gossip Girl (2007-2012). Elle joue une jeune femme d’un milieu aisé, devenue prostituée, cherchant à venger sa famille après l’explosion d’une bombe dans un avion. Et se révèle touchante en tueuse qui fait ses gammes, incapable de commettre un assassinat de sang-froid.
L’intrigue internationale et l’intensité des scènes d’action rappellent la saga Jason Bourne. À l’art du montage de Paul Greengrass, Reed Morano, connue pour son travail de directrice de la photographie, substitue un art du plan-séquence. Elle filme une bagarre avec un agent du MI-6 (Jude Law) comme une scène de ménage, dans la cuisine d’une baraque au bord d’un loch près d’Inverness, en Écosse. Puis une renversante course-poursuite en voiture à Tanger, au Maroc, où la caméra reste dans l’habitacle avec la conductrice. Braquer sans cesse l’objectif sur son visage — décomposé au début, rayonnant à la fin — donne ainsi au Rythme de la vengeance la dimension d’un film sur le deuil.