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L ESPION QUI VENAIT DU FROID, Martin Ritt 1965, Richard Burton, Oskar Werner, Claire Bloom (espionnage)@@@

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Pendant la guerre froide, un agent secret britannique, Leamas, se met en retraite après avoir été officiellement démis de ses fonctions. Les services secrets de l'Est le contactent et il passe le rideau de fer, apparemment prêt à fournir des renseignements sur les réseaux britanniques en Allemagne de l'Est.

TELERAMA
Martin Ritt livre une fidèle adaptation de John le Carré, en se concentrant sur la mécanique implacable de l’espionnage. Un must du genre. Burton est magnifique.

Leamas, admirablement interprété par un Richard Burton qui passe de l’abattement à l’ivresse, de la tendresse à la froideur la plus absolue, est un homme et non pas une mécanique parfaitement maîtrisée. Ce qui intéresse le romancier John Le Carré et qui a visiblement fasciné Martin Ritt, c’est la logique mathématique et perverse des services de renseignements.

Ici, tout est billard. Le jeu, même à mort, doit demeurer un jeu. Pas de place pour le sentiment. Tout dans l’image dit l’enfermement, l’absence d’issue. Aucune échappée belle. Il y a des murs partout. Prisonniers de leurs désirs, de leurs fantasmes, de leur désespoir, les personnages sont tous les jouets d’instances supérieures qui les manipulent. Ce film d’une angoissante lenteur et d’un noir et blanc très sombre est loin des exploits sportifs et des images chocs d’un James Bond. C’est une inquiétante tragédie de l’ombre.