Nadia met Samy, son petit ami, au défi de faire quelque chose d'extraordinaire pour elle. Le jeune homme lui promet de gravir l'Everest. Il regrette aussitôt sa suggestion, mais entend bien tenir parole. Il quitte alors ses amis, sa famille et sa cité de la Seine-Saint-Denis, direction l'Himalaya.
TELERAMA
Un feelgood movie qui célèbre l’intégration et le dépassement de soi avec une discrétion qui déjoue toutes les critiques.
L'ascension s’inspire librement de l’exploit de Nadir Dendoune, jeune Franco-Algérien qui a gravi l’Everest sans aucune expérience de la montagne, en 2008. Dégoûté par les pannes à répétition de l’ascenseur social, il voulait prouver qu’une volonté de fer permet de se hisser plus haut. Dans le premier film de Ludovic Bernard (longtemps assistant-réalisateur de Luc Besson ou de Guillaume Canet), c’est par amour que le jeune Samy décide de gravir le toit du monde, abandonnant quelques mois ses potes et sa cité de La Courneuve, en Seine-Saint-Denis.
L’histoire est édifiante, mais racontée avec une absence de calcul qui déjoue toutes les préventions. Reposant sur les épaules et l’abattage du jeune humoriste d’origine sénégalaise Ahmed Sylla, le film aurait pu n’être qu’une fable un peu trop volontariste sur l’intégration et le dépassement de soi. Mais le réalisateur s’est affranchi des revendications sociales pour s’intéresser d’assez près à l’aventure humaine et sportive en tant que telle. En célébrant au passage la photogénie de l’Himalaya.