Clèves, prince vieillissant, est marié à une douce et belle jeune fille. Un soir de bal à la cour d'Henri II, alors que la reine Catherine de Médicis attend avec impatience l'arrivée du duc de Nemours, la différence d'âge entre le prince et sa jeune épouse alimente les conversations. A la suite d'un jeu, la princesse de Clèves et le duc de Nemours doivent danser ensemble.
TELERAMA
Jean Delannoy a asphyxié l’adaptation fidèle et vive que Jean Cocteau avait tirée du roman de Mme de La Fayette. De cette reconstitution empesée demeure, tout de même, le visage sublime de beauté, apparemment impassible et pourtant si sensuel, de Marina Vlady.
Tourné en couleurs, en 1961, en pleine Nouvelle Vague, ce film de prestige est fidèle à la « tradition de la qualité » des années 50 et au réalisme psychologique selon Delannoy. C’est aussi ennuyeux, aussi académique que La Symphonie pastorale (1946), dont il n’y a plus aujourd’hui à sauver que l’interprétation de Michèle Morgan, comme, ici, celle de Marina Vlady. Cocteau, qui s’était donné pour un auteur Nouvelle Vague, n’a pas hésité à repiocher dans sa mythologie de L’Eternel Retour, et la reconstitution historique appliquée étouffe l’analyse des caractères et des sentiments.