Le cimetière des éléphants est un endroit où, selon une croyance européenne apparue au xixe siècle mais infirmée depuis par les zoologues, les éléphants d’Afrique se rendent d’eux-mêmes pour mourir. Fondée sur la découverte fortuite de groupes de squelettes et certaines similitudes entre le comportement des éléphants et celui des hommes, nourrie par l’attrait pour l’ivoire, cette croyance a marqué l’imagination et la culture populaires (fiction, cinéma, jeux, chanson) et fasciné les chasseurs d'ivoire nombreux du milieu du xixe siècle au milieu du xxe siècle. L’expression cimetière des éléphants est parfois employée de façon métaphorique pour évoquer le déclin ou la mise au rebut de personnes ou d’objets jadis valorisés.
Le roman du "cimetière des éléphants", comme la quasi totalité des ouvrages de Henry de Monfreid, comporte de multiples aventures mais ne doit rien à la fiction. Il est d'ailleurs écrit à la première personne et le héros en est Monfreid lui-même, qui nous livre des chapitres les plus mouvementés de sa vie : son séjour au Kénya de 1942 à la fin de la guerre, qui lui permit enfin de rentrer en France.
En mai 1942, Monfreid avait été arrêté par les autorités britanniques et envoyé au camp de Nyéri, dont il ne sortit qu'après dix mois de réclusion. Il reprit alors son métier de trappeur, qui nous vaut de saisissantes scènes de chasse…