Ecrivain majeur du XIXe siècle et chef de file du romantisme, Victor Hugo est non seulement un auteur ayant marqué la poésie, le roman et le théâtre, mais encore un homme engagé, connu pour sa reconversion politique, son implication sociale et sa lutte sans relâche contre Napoléon III. Hugo est aussi un ambitieux, qui écrit à l’â ge de quatorze ans : « Je veux être Chateaubriand ou rien ». Personnage assez médiocre sur le plan personnel, l’écrivain est orgueilleux à outrance, d’où la célèbre expression de l’intéressé : « Ego Hugo ».
Catholique et monarchiste à l’origine, Victor Hugo se tourne progressivement vers une pensée sociale qui se retrouve dans chacune de ses œuvres, où il met en avant des problèmes d’actualité : Notre-Dame de Paris pose ainsi la question de savoir si le peuple a le droit à la parole devant un roi tout-puissant et une justice bâtarde, mais l’on peut également citer Les Misérables et Le Dernier Jour d’un Condamné, terribles témoignages de l’injustice sociale.
Censuré à plusieurs reprises, Victor Hugo connaît toutefois un succès croissant et entre à l’Académie française en 1841. Malgré tout, son désenchantement suite au coup d’état de Louis-Napoléon Bonaparte le conduit à l’exil. S’ensuit alors une nouvelle période productive pour l’auteur qui rédige en particulier Les Châtiments, véritable pamphlet dans lequel « Napoléon le Petit » est vilipendé par « Hugo le Grand », comme le résume si bien l’empereur lui-même. De retour en France, Hugo est élu député et nourrit de nombreux projets de réformes sociales, qu’il doit vite abandonner devant le conservatisme de ses pairs. Cependant, lorsque Hugo meurt, le corbillard des pauvres qu’il a exigé est suivi par une foule immense venue dire un dernier adieu à l’un des hommes les plus marquants du XIXe.