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jeudi 04 juillet 2024 - 00h57rech / rep
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(taille reelle)
le diable au corps (Raymond Radiguet) ()
Sa chevelure dénouée, Marthe aimait dormir près du feu. Ou plutôt je croyais qu’elle dormait. Son sommeil lui était prétexte, pour mettre ses bras autour de mon cou, et une fois réveillée, les yeux humides, me dire qu’elle venait d’avoir un rêve triste. Elle ne voulait jamais me le raconter. Je profitais de son faux sommeil pour respirer ses cheveux, son cou, ses joues brûlantes, et en les effleurant à peine pour qu’elle ne se réveillât point, je me penchais sur elle pour voir son visage entouré de flammes. C’était jouer avec le feu.
Un jour que je m’approchais, je fus comme l’aiguille qui dépasse d’un millimètre la zone interdite. Est-ce la faute de l’aimant ou de l’aiguille ? C’est ainsi que je sentis mes lèvres contre les siennes. Elle fermait encore les yeux, mais visiblement comme quelqu’un qui ne dort pas. Je l’embrassai, stupéfait de mon audace, alors qu’en réalité c’était elle qui, lorsque j’approchais de son visage, avait attiré ma tête contre sa bouche. Ses deux mains s’accrochaient à mon cou ; elles ne se seraient pas accrochées plus furieusement dans un naufrage. Et je ne comprenais pas si elle voulait que je la sauve, ou bien que je me noie avec elle.
- Tu es bien jeune. Tu ne comprends donc pas que si je te demande de t’en aller, c’est que je t’aime et que j'ai envie de toi.
- Va t’en et ne me crois pas méchante ; bientôt tu m’auras oubliée. Je suis trop vieille pour toi !
J’aurais voulu pouvoir embrasser ses seins. Je n’osais pas le lui demander, pensant qu’elle saurait les offrir elle-même, comme ses lèvres. Je regardais Marthe dans les yeux, des yeux legement humides et embués. Avec un leger mouvement de la tête elle me regarda avec compassion et tendresse
- Tu es triste ? .... Il ne faut pas !
- Approche toi ! ... Et donne moi tes lèvres !
Nous nous embrassames amoureusement, tendrement. Elle me tranquillisai par ses gestes et paroles. je me mis à la caresser, massant ses seins et les palpant doucement à deux mains. Elle me laissa faire. Puis elle me regarda avec un regard plus intense.
- Tu es en train de gagner ! .... Viens ! ...
Mon approche était malhabile, imprégnée de désir et de timidité. Mais les yeux de Marthe semblaient ne pas refuser plus d’audace de ma part, dans l’attente discrète peut-être que je lui appose mes lèvres sur son sein puis mes mains sur ses lèvres intimes, émouvantes tant elles m'étaient offertes, insolentes, presque scandaleuses. Approchant doucement quelques doigts de son trésor, entre ses cuisses ouvertes, son bouton merveilleux, gorgé d’une impatience au plaisir, appelait au délit, à un viol consenti de sa troublante féminité. Comme une prière, elle m’avait invité, oubliant les manières et les civilités.
- Viens ! Je t'offre mon corps ! Je te désire tant, et, si tu savais, bien plus que ça !
Mon sexe, bandé à l’extrême, je m'apprêtais à lui faire l'amour. Elle aussi avait envie de moi. Alors, quand elle m'a regardé, sa bouche dévorante, le plaisir au bleu de ses paupières, elle avait peut-être décidé instinctivement qu’elle allait m’aimer, moi ce jeune homme qu'elle repoussait il y a quelques instants encore. Avec délicatesse, mais aussi de la fébrilité dans ses gestes désordonnés, elle m'avait débarrassé de ma chemise trop sage.
- Viens près de moi. Je veux te toucher, j'ai envie de te sentir,
Elle m’a caressé, de la base de son cou jusque sous mon bas ventre, s’égarant longuement sur mon poitrail musclé, en baisers parfumés et morsures innovantes. J'aimais la regarder me caresser ainsi. Elle m'a alors invité a venir la rejoindre
- Viens ! .... Je suis prête !
Tendrement, je me suis allongé sur elle, la couvrant de baisers des pieds jusqu’à la tête, Puis elle me guida, et en accord parfait avec ses attentes discrètes, je l’ai pénétrée ... doucement, lentement, profondément. Je me suis introduit à l’intérieur de son corps de femme, savourant ma progression dans l'étui tendre et chaud, un sentiment de plénitude et de satisfaction m'envahissait, je sentis mon sexe s'allonger en elle, rendant mon intrusion encore plus savoureuse. C'était chaud, c'était doux, c'était mouillé et terriblement agréable. Je sentais les contractions de son vagin sur mon muscle bandé. Elle remuait légèrement son bassin, d'un coté et de l'autre. Le contact n’était plus le même. Il était plus étroit, plus intime, plus englobant. tout en continuant d'amples allées et venues de mon sexe en elle, elle se mit à émettre de petits halètements qui soulignaient son plaisir. Elle m'appela à plus d'audace et m'adressa un sourire rempli de gratitude.
- Redonne moi tes lèvres me supplia-t'elle pendant que je glissai merveilleusement dans ses chairs
J'harmonisai mon mouvement au rythme ondulatoire de son bassin. Le mouvement était lent, puissant, profond. Ses muscles intimes m'emprisonnaient encore plus étroitement. Elle me caressa les cheveux et le visage et me murmura à l’oreille
- C’est bon ! ... Tu me fais du bien, tu sais !
Elle remuait pour bien me sentir contre ses parois intimes. Son corps se tendit sous mes caresses, je faisais aller et venir mon membre profondemment en elle, puissemment dans son intimité mouillée. Marthe gémissait, secouée de spasmes et de frissons, elle avait presque inconsciemment enfoncé ses ongles dans mes fesses musclées, m’invitant, le souffle haletant, à la prendre plus violemment.
- Je veux que tu te perdes en moi, m'avait-elle murmuré, te noyer dans ma source, aime moi et donne moi tout de toi !
Au bord des yeux noirs de Marthe deux perles s’épanchaient, deux larmes de plaisir délatrices d’émotion et de désillusion. Le souffle court, mon sexe bandé à l’extrême, je la baisais avec passion, envahissant sa fente des amours interdites, unissant Mathilde, ma maîtresse adorée à mon proche destin. Elle s’était prêtée totalement en abandon au jeu suave de mes lèvres, sur sa poitrine généreuse, sur ses tétons langoureusement frissonnants, jusqu’à ne plus pouvoir résister à ses pulsions, ses désirs réprimés.

J’étais dans le lit avec Marthe. Je lui demandai d’éteindre. Mais la minute où nous nous désenlaçâmes, et ses yeux admirables, valaient bien mon malaise. Le sommeil nous avait surpris dans notre nudité. À mon réveil, la voyant découverte, je craignis qu’elle n’eût froid. Je tâtai son corps. Il était brûlant. La voir dormir me procurait une volupté sans égale. Au bout de dix minutes, cette volupté me parut insupportable. J’embrassai Marthe sur l’épaule. Elle ne s’éveilla pas. Un second baiser, moins chaste, agit avec la violence d’un réveille-matin. Elle sursauta, et, se frottant les yeux, me couvrit de baisers,

S’arrachant à moi, elle s’était saisie du premier vêtement à portée de sa main, enveloppant sa nudité d’une tendancieuse provocation. Elle avait enveloppé son exquise féminité d’une chemise de soie, dévoilant entre pudicité et incitation, la peau satinée de ses seins blancs Lorsqu’elle avait quitté la couche, décor feutré de nos ébats, j'avais vu se défiler la silhouette d’une femme que j' adorais. Ses cheveux ébouriffés, ses yeux cernés de bleu, m’avait ému, m’avait troublé, tant Marthe se révélait bien plus amante que je n’y croyais.