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samedi 06 juillet 2024 - 15h22rech / rep
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(taille reelle)
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tu es couverte de sueur, et joignant le geste à la parole, elle alla dans la salle de bains, mouilla un gant de toilette, revint et lui essuya délicatement le visage avec un gant humide qu’elle reposa sur une chaise. Essaye de te rendormir. Il est deux heures du matin. Anne s’assit à ses côtés, la ramena au creux de son épaule et tarit ses larmes avec ses paumes :
- Calme-toi, ma douce, lui chuchota-t-elle.
Puis, elle écarta les draps d’un geste vif et encercla sa taille d’un bras protecteur :
- Ne crains rien, ma chérie, lui affirma-t-elle d’une voix sourde, en l’embrassant fugitivement sur la bouche. Tu es ma protégée maintenant. Je veillerai sur toi.
Les yeux brillants de convoitise, Anne se redressa, se dépouilla de ses sous-vêtements, les jeta sur le sol, et s’allongea, resplendissante de beauté dans sa nudité auprès d’Isabelle, qui mollit à son approche, frémissante et effarouchée à la fois. Elle rejeta dans un angle la nuisette qui gênait ses manœuvres, caressa lentement de sa main gauche ses seins au galbe parfait et ses tétons aux auréoles sombres, mordilla sa chair tandis que ses mains s’activaient, délivrant des messages de délices, l’enfourcha, flatta son périnée et son mont de Vénus d’un index interrogateur, introduisit deux doigts qu’elle tourna interminablement dans son clitoris et continua au ralenti son exploration câline vers son vagin et jusqu’à sa matrice.
C’en était trop ! C’était si bon, si parfait, si délicat, si chaud ! Déjà excitée par ces débuts prometteurs, le pouls de sa partenaire s’accéléra. Elle l’exhorta à continuer en rugissant à maintes reprises « oh oui, oui ! », hoqueta par des saccades vives et répétées des petits cris de biche effarouchée, émit des roulements rauques et plaintifs, et retomba, extasiée, exhalant des sanglots de plaisir qui l’amenèrent sur les grèves de la félicité.
Epuisée, Anne essuya leurs visages luisants de sueur avec un coin de drap, se lova contre elle, et lui demanda humblement, ravie par cette débauche et cette fringale de volupté :
- Regrettes-tu ? Je t’aime depuis ton apparition au siège de l’association. Peut-être m’en veux-tu d’avoir profité de ton état de faiblesse. Tu m’es apparue si vulnérable, si fragile que je mourais d’envie de te serrer dans mes bras et de t’embrasser.
- Non, bien au contraire, répondit son vis-à-vis, dont les yeux pétillaient de liesse et de paix. Je pensais, avant de te connaître, que l’amour n’existait pas, que la jouissance sexuelle était réservée à des initiés, et particulièrement aux mâles, et que je ne correspondais pas, somme toute, aux normes sociales, car je n’ai jamais connu le coït. Mon mari et les hommes qui m’ont précédée avant lui n’ont professé, à mon encontre, au mieux que de la condescendance, de la misogynie, et plus fréquemment de la violence. Pour ces tristes sires, seul comptait le contentement de leur libido.
Elle se tut, laissant son annulaire fureter les épaules de sa partenaire et reprit :
- Avec toi, tout est différent. Tu m’as fait éprouver l’orgasme pour la première fois de mon existence. Tu m’as révélé ma véritable nature. Je me sens pleinement Femme. Je n’ai jamais ressenti envers quiconque auparavant une telle passion qui ne s’apparente qu’à la Grâce, une telle inclination, une telle quiétude. J’idolâtre tout de toi : l’ovale de ton visage, la blancheur de ta peau, le cuivré de ta chevelure, la fourrure de tes aisselles et de ton sexe, ta bonté, ton âme. J’envisage l’avenir avec sérénité. Tu es mienne désormais, je t’adorerai pour toujours, conclut-elle en attirant à elle son joli minois qu’elle maintint de ses paumes fines et en insinuant sa langue agile entre ses lèvres pleines.
A ces mots, Anne, dont le cœur battait la chamade, la pressa délicatement entre ses jambes, peau contre peau, seins contre seins, ventre contre ventre, pubis contre pubis, cajola son visage d’une multitude de baisers, et lui susurra, les prunelles scintillantes :
- Je vais t’honorer encore mon aimée, sans hâte, plus alanguissement. Après, fais-moi l’amour, je t’en supplie ! Je te guiderai, je t’apprendrai au besoin et nous goûterons ensemble les orgues de la sensualité et de la tendresse. J’ai tant faim et tant besoin de toi !