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samedi 06 juillet 2024 - 14h32rech / rep
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(taille reelle)
l'arbre et la sève ()
C'est d'abord son souffle que je perçois tout près de mon cou. Louis est face à moi, les yeux legerement embués. Ma poitrine bat fort. Je sens ses mains me saisir, prendre ma taille, mes hanches, mes seins avec de légers gemissements. Il me mordille, partout sur le visage, les pommettes, le menton, le cou, et ma poitrine aussitôt découverte. Je sens mon être tout entier se contracter et fondre en même temps. Il écarte mon corsage, baise mon sein, le suce, puis, me dénude, me malaxe, tendu lui aussi de ce qui le tient au ventre. La même braise que dans nos yeux soudain ouverts.
Mes seins, si légers jusque-là, me semblent si lourds, et mon ventre si dense, mes fesses si pleines sous les mains de Louis qui donne vie à mon corps et fait de moi une vraie femelle, une belle animale qui soudain prend cet homme à pleine bouche. Son menton râpeux frotte ma peau délicieusement, nous nous embrassons comme on se noie, comme on se blesse. Je sens soudain contre mon ventre son sexe impunément dressé, chaud, puissant, pointant devant moi, gorgé de sève. Je ferme les yeux. Je laisse ma respiration s’apaiser doucement. Je l'attends, jambes écartées, cuisses un peu tremblantes. Je saisis son sexe, enorme, mais si doux quand je le saisis dans ma main. Je tiens cette queue qui enfle entre mes doigts si fins.

J'ai envie de la prendre en moi sans attendre, et je l'enfourne entre mes cuisses qui n'ont jamais goûté quelque chose d'aussi sauvage ni d'aussi rude. C'est comme si tout entier cet homme était en moi, tout à moi. Vertige. Mes petites contractions intimes le rendent fou. Je l'aspire, le digère comme une experte et presque mieux que toutes les péripatéticiennes du monde. Il me plaque contre le tronc il glisse dans ma chatte mouillée lisse et enflée de désir pur. Il m'enfile, il me fends. Il me traverse, il m'cloue contre l'arbre, il me tient. Je suffoque et m'écarte davantage encore pour cette queue qui m'incendie, qui me laboure délicieusement de part en part. Je ne suis plus que cette chose offerte, ouverte sur la vigueur de Louis et prise au piège de son désir. Je ne suis rien d'autre qu'une femelle, chatte trempée, tenue fermement par cet homme planté en moi.

Il me murmure des choses que je n'ai jamais entendues. Il déflore ma pensée, brise ma pudeur, me fait rougir de honte et de plaisir ensemble. Je ne suis plus que ce plaisir qui me fait fondre, me fendre, défaillir, mouiller, me cambrer. Il accélère ses mouvements ce qui me rend plus folle encore. Il me malaxe le ventre, les seins, il grogne, me mord le dos - et toujours ce sexe tendu en moi qui enfle, m'explore, me ravage. Je tremble, nous tanguons comme un bateau ivre, un attelage fou. Le ciel, la terre et tout notre être à la dérive. Il me ferraille jusqu'à la garde, jusqu'aux tréfonds, jusqu'aux limites de mes forces.
Je le sens soudain se cambrer, se raidir, me serrer plus fort. Il emet un long rale, un cri rauque. Puis il explose en moi, jaillit, m'inonde dans un hurlement qui envahit l'air et me fait défaillir. Je perds pied, traversée par une vague de plaisir immense qui m'arrache un long murmure venu du plus loin de mon être. Je jouis. Je jouis comme on s'arrache. Comme on s'envole. Je jouis comme on s’oublie.

Il a disparu. Disparu comme il est venu. Comme un loup errant qui en moi aurait trouvé son gîte. Un gîte de passage. De fille pas sage du tout. Il m'a traversée. A fait son chemin brut en moi. De ma chatte jusqu'à ma pensée. Son empreinte palpite là comme un feu entre mes cuisses. Un feu qui s'écoule. Comme le temps qui s'enfuit déjà depuis mon premier gémissement sous les feuilles. Je suis debout. Debout je marche au cœur des arbres qui se dressent. Debout comme mon désir en moi nourri déjà de toutes ces nuits passées et à venir qui se fondent. J'avance d'un pas sûr. Je sais. Je sais à jamais la brûlure du plaisir. Ses vertiges. Ses sommets. Son antre. Qui bat dans mon ventre et contre mes tempes. Je sais l'incendie et l'abîme. Plus de peur. Juste la vie. Et les bonds de mon cœur.