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samedi 06 juillet 2024 - 16h09rech / rep
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(taille reelle)
Je revois cette chambre ()
Je revois cette chambre, cette douce après-midi où un rayon de soleil venait éclairer en biais le lit. J'ai en mémoire le moelleux du sommier. Je suis assis à côté d'elle, je m'aventure à glisser une main moite et tremblante vers son cou, sa poitrine se soulève, l'angoisse est répartie entre nos deux êtres qui sont là, assis face à face, dans la chambre, porte fermée, l'oreille aux aguets de peur de se faire surprendre. Nos doigts se font légers, timides et tremblent un peu,
Je suis emprunté, ému, tremblant, transi, amoureux... D'abord cueillir sa bouche... sa langue fraîche et encore maladroite, comme la mienne, dans un doux baiser. Ses lèvres sont tendres, mes mains me démangent, glissent sur ses épaules, encore couvertes d'un chemisier gris clair A travers le tissu soyeux, le petit bourrelet de la lanière du soutien-gorge. Le picotement de mes doigts s'accélère. Passer la main dans le dos, remonter vers la nuque... toucher les cheveux... coupés courts sur la nuque, revenir sur le cou... Stratégie de mouvements volontairement lascifs qui doivent apparaître naturels et que je calcule, millimètre après millimètre... Ne jamais forcer ni brusquer... Prendre son temps, pour moi, pour Elle. La toute première fois... Il m'a fallu du temps, de la patience... pour moi, pour Elle.Pour moi, qui n'étais sûr de rien et en connaissais encore moins. Pour Elle, qui était moins sûre que moi et devait être rassurée, réconfortée tout en cachant son impatience. Pour nous deux, c'est la toute première fois, attendue par l'un, espérée par l'autre et redoutée par les deux... Et si cela ne fonctionne pas, ne marche pas... et si... Corps alanguis, énervés, qui se touchent, sont en contact, se cherchent, se bousculent, s'électrisent.
Ma main descend sur son cou... s'immisce doucement dans l'entrebâillement du chemisier. Sa peau, douce, voilée d'une très légère transpiration. Le contact de son sein à travers le tissu sage du soutien-gorge. Comment faire ? Être doux, curieux ? Être rude, blasé ? Et comment passer cette barrière ? Les mécanismes humains sont pleins de ressources imaginatives, inventives et surtout adaptatives, sauf devant la fermeture d'un soutien-gorge. Le baiser cesse, le buste s'avance, des mains fines... Les doigts qui défont les minuscules boutons, un à un, avec lenteur et difficultés sous le coup de son émotion, tirent nerveusement sur les pans du chemisier qui s'ouvre, comme par enchantement. Vision et découverte d'un buste, barré par les bonnets blancs opalescents à la limite de la transparence et laissent voir des seins comprimés, des bouts rosâtres bruns, malmenés, aplatis par le tissu et l'armature. Ses mains passent dans le dos et mes yeux ne savent plus où regarder : le visage de celle qui se déshabille pour moi, ou les épaules nues, légèrement en avant, avec un rapide coup d'œil d'envie et de désir vers cette poitrine qui va se libérer, pour moi, rien que pour moi !
Voilà ! Les seins sont libres ! comment faire ? Avancer une main ferme ? Un doigt ? Dessiner des arabesques, tordre le bout ? Non. L'embrasser et reprendre là où l'on en était avant... Câlinement, amoureusement ses lèvres recollent aux miennes... Ma main, plus affermie mais toujours avec timidité, effleure avec douceur le sein. Chaleur du contact de la peau, marbrée des liens d'attaches. Douceur satinée de cette peau fragile et que l'on découvre pour la toute première fois. Descente vers un ventre chaud et légèrement rebondi. Jeu de doigts dans le nombril. Découverte des corps. Charme du premier contact peau à peau... Exaspération des nerfs, des sens. Premiers effets d'un souffle que j'écoute, que je guette qui s'ébauche. Et nos bouches sont toujours soudées. La main s'égare sur la cuisse, couverte d'un jean serré, nouvelle barrière infranchissable... La main avance, cavalière, indiscrète, trop rapide, trop pressée, trop empressée... A travers le tissu raboteux et presque empesé, au milieu des coutures dures, la main est en contact avec l'entrejambe.Son souffle se fait plus rauque... se ralentit... Les doigts tentent d'épouser la forme... le tissu gêne, les cuisses s'écartent et claquent sur la main... qui reste prisonnière. Mes doigts cherchent un espace de liberté, remuent, s'agitent, les cuisses s'ouvrent et un premier soupir fait comprendre qu'une vague de désir monte chez Elle (ça, on ne le comprend qu'après). Reprendre son souffle avant la suite...Contorsion du bassin qui se découvre, pantalon qui roule sur les cuisses et emporte avec lui le slip. Jambes qui se lèvent alors que le buste bascule sur le lit, bottes qui se déchaussent, pantalon qui glisse, enlevant au passage les chaussettes.Vision fugace, attendue, espérée d'une toison blonde, courte, frisottée. Aperçu des fesses, qui s'agitent, se ferment et s'ouvrent à quelques centimètres de mon nez, quelques poils folâtres qui en dépassent me mettent la tête à l'envers, le feu au ventre.Tension extrême dans mon pantalon... Le corps est couché sur le lit, les jambes sont posées, serrées l'une contre l'autre, sages. Plus aucune barrière. Moi, assis au bord, tentant de reprendre mon souffle, mes esprits. Instants magiques de cette toute première fois où son corps apparaît nu, vulnérable et qu'elle me dédie, prête à me le livrer avec confiance. Jamais plus je ne retrouverai cette émotion ni avec elle, ni avec d'autres.

La main tremblante avance vers les flancs, vers le ventre. Contact. Douceur déjà éprouvée et déjà renouvelée. La main s'avance sur le ventre, peau de pèche velouté d'une fragilité qui me fait prendre une attitude de papillon. Contact soyeux avec les premiers poils. Découverte de leurs entremêlements. La main glisse et s'égare, les cuisses s'ouvrent avec détermination. Les doigts explorent cet univers inconnu, rêvé. Sensation douce du pulpeux de ce lieu secret, tant espérée, tant convoité. Ici, si délicatement offert. Doigts gênés qui se perdent dans les plis et les replis, s'égarent et avancent en terrain inconnu. Raidissement soudain du corps, forme de tétanie passagère surprenante. Regard vers les yeux de mon amour... Interrogation ? C'est bon ? Encore ? C'est comment ? Apprendre... Ne rien savoir... et apprendre l'autre, ses réactions, ses secrets, ses plaisirs, son plaisir...
Continuer ?... C'est elle qui le demande, qui le dit... c'est elle qui prend en main les choses, parle, attire ma tête dans son cou et susurre à mon oreille. elle dirige ma main, mes doigts, les fait s'enfoncer plus loin, plus doucement, les fait remonter... glissant sur le haut, vers le bas... Elle me nomme les partie que je touche... Sous mes doigts, les mots prennent du relief, de l'humidité, du sens et deviennent gémissements, petits souffles, petits cris rauques de plaisir.Elle me serre contre elle. Contre mon buste, sa poitrine chaude, ses seins qui me semblent plus fermes. Mon nez se noie dans sa chevelure blonde. Je suis presque étalé sur elle, le long d'elle. Ses bras m'enserrent, m'étouffent presque. Contre sa cuisse, mon sexe, raide, a déjà des soubresauts... Il fait mal à force d'être excité...Premiers gémissements de son plaisir trop rapidement atteint, pas tenu, et déjà retombant. Et la main devient de plus en plus autonome, audacieuse. C'est elle qui semble maintenant commander.sa langue me fouille, plus loin, j'abandonne la bouche et descend sur son cou, vers les seins... Premier contact avec un bout durcit. Petite excroissance un peu râpeuse, plissée, hérissée de tout petits plis et picots qui roule sous les lèvres, la langue, durcit sous le mordillement de mes dents. Doucement ! Le mot murmuré a jailli de sa bouche pour protéger sa jeune poitrine excitée et qui doit lui peser. Les seins sont devenus lourds et fermes. Les pointes arrogantes, se dressent. En bas la main explore, palpe, tâte, tâtonne encore. Elle joue et apprend. Elle glisse dans un univers de plus en plus chaud et humide.
elle me rassure... Elle n'a pas mal, au contraire... Encore la main et les doigts... Et sa main dans mon dos qui le presse, descend et finit par s'interposer entre le pantalon et ma peau. Une main douce, moite aussi nerveuse que la mienne. Elle reprend son souffle et m'invite à me déshabiller. Là ? Comme ça ? Ma pudeur, ma timidité reprennent un instant le dessus... Elle rassure, se fait enjôleuse, câline, amoureuse... Me voilà nu... Sourire, puis rire, puis moquerie de sa part. Et soudain je ne vois plus que ça ! Ça est raide, tendu, excité, tressaillant. Le bout rouge, décalotté, brille de gouttes qui se sont échappées... Son regard remonte vers mes yeux. C'est elle qui quémande un baiser et se plaque sur moi. Nos corps sont l'un contre l'autre, presque à s'emboîter. Nous avons chaud. D'un simple regard, d'une pression de sa bouche sur la mienne, d'une pression de sa main sur mes côtes,

elle me signifie qu'elle est prête, qu'elle m'attend...Et c'est moi qui recule, tergiverse. De nouveau mes doigts et ma main repartent en exploration. je sens que son corps se tend, son ventre se bombe à la recherche du mien, les cuisses claquent comme un appel. Elle s'étend sur le dos, s'ouvre, remonte légèrement les jambes et s'offre à moi... Enfin, je la surplombe. Hésite encore puis me penche vers son visage que je sens soudain tendu, presque sérieux... et vais, d'un doux et long baiser, cueillir ses lèvres. Ses mains se calent sur mes fesses. Elles sont chaudes, moites, tremblantes et troublantes... Elles appuient, m'incitent à m'abaisser. Mon sexe est en contact avec le sien. Comme par enchantement l'un trouve le chemin alors que l'autre s'écarte pour me recevoir.

Magie du contact ! Suprême moment ! Délice de ce premier frôlement de mon corps intime avec le sien. Petite poussée, légère résistance, grimace, retrait. Mais non, ses mains me bloquent immédiatement, m'obligent à franchir le pas, aller plus loin, accélérer. Je recommence, sous la poussée impérieuse de ses mains largement appliquées sur mes fesses et mon instinct de jeune mâle. Cette fois j'appuie ma pression, bute et force légèrement le passage. Petit cri vite étouffé dans mon épaule puis, par un instinct ancestral, mes hanches entament une fantasia faite de va-et-vient qui nous mènent rapidement vers l'extase commune, presque immédiate.Mon débordement soudain en elle m'affole, mais c'est trop tard ! Déjà, je m'écroule sur sa poitrine, la tête vide, le souffle court, le corps en sueur.J'ai l'impression que cela n'a duré qu'une seconde, qu'une minute... Je suis heureux et malheureux. Sentiment mitigé et contradictoire... Heureux d'avoir surmonté tous ces obstacles, toutes nos timidités, d'avoir «fait l'amour », de passer dans la catégorie des « hommes » !

la tête nichée dans son cou, reprenant ma respiration, mes esprits, je n'ose lui demander comment elle se sent. Elle, dans un murmure aussi essoufflé, me dit juste « Merci », et ajoute
- « Je t'aime ».
Et nous nous sommes serrés l'un contre l'autre, comme pour ne faire qu'un.Je m'en souviens comme si c'était hier.