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samedi 06 juillet 2024 - 15h56rech / rep
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(taille reelle)
deux corps enlacés (Edmond Haraucourt) ()
Je suis venu sur elle, je l'ai interrogée du regard, attendqant un signal de sa part. Elle m'esquissa un sourire d'approbation.
- Je t'en prie, viens ! ... Je suis prête !
Sa main me guida discretement et naturellement elle m'accueillit, elle s'offrait à moi, totalement. Elle s'ouvrait, tendre et humide, et me laissa glisser en elle, dans sa chair, onctueuse et chaude. J'étais maintenant à l’intérieur de son corps de femme, savourant ma progression dans cet étui tendre et chaud, un sentiment de plénitude et de satisfaction m'envahissait. Son corps tout entier se donnait peu à peu, telle un offrande, telle une fleur au printemps. Je pouvais sentir ses douces caresses intimes, j'étais bien, elle aussi. Une eternité de douceur et de plaisir controlé.
Elle me caressa les cheveux et le visage et me murmura à l’oreille
- C’est bon ! ... Tu me fais du bien, tu sais !
Son souffle était lent. Je la pénétrais doucement, tendrement, puis restais un moment en elle sans bouger, sensation d'une douceur infinie. Elle ferma les yeux pour mieux goûter l'instant, nos intimités se mêlaient l’une à l’autre. Je sentais mon sexe s'allonger, grandir en elle, rendant mon intrusion encore plus savoureuse. C'était chaud, c'était doux, c'était mouillé et terriblement agréable. Elle m'aspirait, elle m’absorbait. Je sentais ses petites contractions intimes sur mon muscle bandé. Elle remuait légèrement son bassin, d'un coté et de l'autre.
- Redonne moi tes lèvres me supplia-t'elle pendant que je glissai merveilleusement dans ses chairs
Le contact n’était plus le même. Il était plus étroit, plus intime, plus englobant. tout en continuant d'amples allées et venues en elle, elle se mit à émettre de petits halètements qui soulignaient son plaisir. Elle m'appela à plus d'audace et m'adressa un sourire teinté d'impatience.
- Continue ! ... Bien au fond ! ... C'est si bon !
J'harmonisai mon mouvement au rythme ondulatoire de son bassin. Le mouvement était lent, puissant, profond. Ses muscles intimes m'emprisonnaient encore plus étroitement. Mes mouvements reprennaient, plus amples, ma verge plongeait en elle et gonflait en meme temps. Elle remuait pour bien me sentir contre ses parois intimes. Elle occupait son espace tout entier. Elle me faisait découvrir sur mon sexe bandé les douces contractions de sa vulve tendre et tiède. J'accélérai peu à peu, ma douce excitation devint un désir plus ardent, Elle fermait les yeux, elle s'offrait un peu plus à moi, la bouche ouverte, tout son corps semblait jouir de mes pénétrations rythmées. Elle était maintenant si offerte, si chaude, si douce à l'interieur, elle ne quittait plus mon regard, je sentais mon plaisir, mon envie de me lâcher, mais il ne fallait pas, pas maintenant, pas encore.
- Tu veux...maintenant ? lui demandai-je
- Non...Pas encore... me repondit-elle en ajoutant:
- c'est si bon !
Et pourtant, son regard dans le vague semblait déjà en réclamer davantage. J'oscillais en elle, sans faire de bruit, juste du plaisir. Elle m'avalait, m'absorbait, elle digérait sa proie. Comme une crème enveloppante, un cocon envoutant qu’on ne voudrait jamais quitter, je sentais les pulsations de mon sexe dur dans son corps, ma gorge était sèche. Elle esquissa une grimace, elle inclina son bassin pour que je la pénètre plus au fond. J'entamai des mouvements d’avant en arrière, Elle passa sa main dans mes cheveux, carressa mon visage, se mordillait les levres, doucement le rythme s'accélèra.
Je m'agrippai à ses épaules et repris mes longues pénétrations, accompagnées de délicieux bruits de succion. Je bougeais pour accroître les sensations. Nos regards se souderent l'un à l'autre, elle semblait prise de vertige. Je me concentrais sur mon enorme sexe qui la fouillait et qu'elle semblait aimer. La transpiration perlait entre ses seins, Je lui donnais du plaisir, elle me le rendait au centuple. La pensée de mon enorme sexe glissant dans le sien lui fit perdre toute retenue.
- Maintenant ! me supplia-t'elle, Viens ! Viens vite !
Je saisis alors ses épaules, augmentai l'ampleur et la puissance de mes mouvements, le clapotis de nos sexes emmêlés et le claquement de nos chairs nous excitait de plus en plus tous les deux. Elle se cabra, je poursuivai ma chevauchée. Elle jouissait et je continuai. Puis j'arrêtai net. Elle me sentit venir, je crispai mon regard ..... Elle me tira vers elle ... et fou d’un désir intense, je ne parvenais déjà plus à me retenir, jouissant à me faire perdre la tête dans son corps. j'explosai en elle ! lui delivrant un flot de mon liquide de vie, l'inondant de ma douce chaleur. Nous en gémissions de bonheur. Puis je m'effondrai avec des grondements d'ours blessé. Elle caressa amoureusement ma tête nichée au creux de son épaule. Elle conserva un moment dans sa chair mon sexe emprisonné. Des larmes de bonheur inondaient nos paupières.
Nous venions de faire merveilleusement l'amour


Les deux corps enlacés semblaient n'avoir qu'une âme.
Ils se serraient, ils se tordaient, ils bondissaient.
Les chairs en feu frottaient les chairs, s'électrisaient.
Les veines se gonflaient. Les langues acérées
cherchaient une morsure entre les dents serrées,
des nerfs tendus et fous, des muscles contractés,
des élans furieux, des bonds de volupté...
Plus fort ! Plus vite ! Enfin, c'est la suprême étreinte,
le frison convulsif....
Eve alanguie, éteinte, se pâme en un soupir
et fléchit sur ses reins !
Ses yeux cherchent le ciel ; son coeur bat sous ses seins.
Son beau corps souple, frêle, et blanc comme la neige,
s'arrondit, s'abandonne au bras qui la protège.
Adam, heureux et las, se couche à son côté.
Puis tous deux, lourds, le sein doucement agité
comme s'ils écoutaient de tendres harmonies,
rêvent, dans la langueur des voluptés finies.
Mais Eve : "Dieu, vois-tu, ne fait rien sans raison,
Dieu fait bien ce qu'il fait... Viens là ! Recommençons.... "

Edmond Haraucourt