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l'art par la musique
23 isaie 47 ()

(taille reelle)
23 isaie 47 ()



Descends, et assieds-toi dans la poussière,
vierge, fille de Babylone !
Assieds-toi à terre, sans trône,
fille des Chaldéens !
On ne t’appellera plus délicate et voluptueuse.
Prends les meules, et mouds de la farine ;
ôte ton voile, relève les pans de ta robe,
découvre tes jambes, traverse les fleuves !
Ta nudité sera découverte,
et ta honte sera vue.
J’exercerai ma vengeance,
je n’épargnerai personne.

Notre rédempteur, c’est celui qui s’appelle l’Éternel des armées,
c’est le Saint d’Israël.
Assieds-toi en silence, et va dans les ténèbres,
fille des Chaldéens !
On ne t’appellera plus la souveraine des royaumes.
J’étais irrité contre mon peuple,
j’avais profané mon héritage,
et je les avais livrés entre tes mains :
tu n’as pas eu pour eux de la compassion,
tu as durement appesanti ton joug sur le vieillard.
Tu disais : À toujours je serai souveraine !
Tu n’as point mis dans ton esprit,
tu n’as point songé que cela prendrait fin.

Écoute maintenant ceci, voluptueuse,
qui t’assieds avec assurance,
et qui dis en ton cœur :
moi, et rien que moi !
Je ne serai jamais veuve,
et je ne serai jamais privée d’enfants !
Ces deux choses t’arriveront subitement, au même jour,
la privation d’enfants et le veuvage ;
elles fondront en plein sur toi,
malgré la multitude de tes sortilèges,
malgré le grand nombre de tes enchantements.
Tu avais confiance dans ta méchanceté,
tu disais : Personne ne me voit !
Ta sagesse et ta science t’ont séduite.
Et tu disais en ton cœur :
moi, et rien que moi !
Le malheur viendra sur toi,
sans que tu en voies l’aurore ;
la calamité tombera sur toi,
sans que tu puisses la conjurer ;
et la ruine fondra sur toi tout à coup,
à l’improviste.
Reste donc au milieu de tes enchantements
et de la multitude de tes sortilèges,
auxquels tu as consacré ton travail dès ta jeunesse ;
peut-être pourras-tu en tirer profit,
peut-être deviendras-tu redoutable.
Tu t’es fatiguée à force de consulter :
qu’ils se lèvent donc et qu’ils te sauvent,
ceux qui connaissent le ciel,
qui observent les astres,
qui annoncent, d’après les nouvelles lunes,
ce qui doit t’arriver !
Voici, ils sont comme de la paille, le feu les consume,
ils ne sauveront pas leur vie des flammes :
ce ne sera pas du charbon dont on se chauffe,
ni un feu auprès duquel on s’assied.
Tel sera le sort de ceux que tu te fatiguais à consulter.
Et ceux avec qui tu as trafiqué dès ta jeunesse
se disperseront chacun de son côté :
il n’y aura personne qui vienne à ton secours.