LEGER (Fernand), vision de la ville contemporaine 1930 - ORFF (Carl), Carmina burana, O fortuna ()
Elle croyait voir le paradis, le déluge, la tour de Babel,
des villes tout en flammes, des peuples qui mouraient, des idoles renversées
et elle garda de cet éblouissement le respect du Très-Haut
et la crainte de sa colère.
Gustave FLAUBERT - Un coeur simple
Fernand LEGER - vision de la cité contemporaine1930
Léger peint la ville moderne, il entend la rumeur des voitures et des tramways, il voit une foule pressée, il perçoit une frénésie continuelle. Les formes courbes et anguleuses, les volumes de lumière et obscurité, Fernand Leger scrute et dissèque la ville qui vibre et palpite au rythme de la modernité.
Illustr musicale: Carl ORFF: Carmina Burana - O fortuna 1936
Orff s'est inspiré de compositeurs de la fin de la Renaissance et des débuts du baroque. Ses orchestrations chatoyantes montrent l'influence de Stravinsky. Pour Orff comme pour Stravinsky, le rythme est l'élément principal de la musique. Les sujets, profanes, dont il traite sont nombreux et universels : la fluctuation constante de la fortune et de la richesse, la nature éphémère de la vie, la joie apportée par le retour du printemps, les plaisirs de l'alcool, la chair, le jeu, la luxure, etc. Le mouvement le plus célèbre est le chœur initial O Fortuna, repris ensuite de manière identique à la fin de l'œuvre.