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chasseriau - Orientalist Interior. 1850 @@@@ ()

(taille reelle)
chasseriau - Orientalist Interior. 1850 @@@@ ()



L’Orient n’est pas un monde inconnu à Chassériau. Il en a depuis toujours l’intuition profonde. Son origine créole le dispose à ressentir de manière forte les attraits de l’exotisme. Le type féminin, très tôt élu comme dans la Suzanne au bain, les sujets choisis d’Esther à Cléopâtre, confirment l’attirance de l’artiste pour un Orient à la fois instinctif et livresque. Le voyage qu’il effectue en Algérie va fournir une impulsion nouvelle à son inspiration,

Chassériau n’est pas seulement introspectif, il a aussi « l’âme aux fenêtres ». Il reste en contact avec les peintres orientalistes comme Pasini à qui il conseille entre autre de travailler « sans système (sic) ». C’est à dire, on peut le penser, sans règles rigides.
Nombre de ses toiles algériennes représentent des scènes familières où les femmes tiennent le premier plan et où leurs parures aux coloris exaltés sont mises en valeur. Leurs figures à la silhouette déliée, au regard mélancolique sous l’arc parfait des sourcils sont les soeurs de Cléopâtre et Desdémone. La sensualité de ces femmes est augmentée par le fait qu’elles sont placées dans des scènes de bain ou de harem qui orientalisent un thème déjà traité par l’artiste. Ces scènes mêlent la quête de la pureté originelle et le piment de l’érotisme exotique; Le pittoresque est dépassé au profit de la précision d’une recherche d’ensemble associant Antiquité et Orient, comme dans Le Tepidarium qui est comme le manifeste de cette fusion. Dans Intérieur de Harem, le personnage central rappelle La Vénus de Milo dans le déhanchement identique, la draperie qui enserre les reins et même le pied manquant de la sculpture est absent dans le tableau.
Les orientales de Chassériau expriment aussi « l’âme tendre et chaude » de l’artiste. Plus que le vrai, Chassériau recherche le style.