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ferrat (jean) - la complainte de pablo neruda (chanson fr) 1994 @@

(taille reelle)


Comment croire comment croire
Au pas pesant des soldats
Quand j'entends la chanson noire
De Don Pablo Neruda

Mis en musique en 1995 par Jean Ferrat, ce poème est l’œuvre de Louis Aragon, il date de 1948. Le texte a été écrit lorsque Néruda fut obligé de quitter son pays. En effet, l’arrivée au pouvoir de Videla, voulue par Pablo Néruda qui fut un de ses plus fervents soutiens, se transforme vite en dictature. Le poète chilien prend alors la plume et dénonce ce coup de force. Il est poursuivi et contraint à la clandestinité puis à l’exil. Sans nouvelles de son ami, Aragon compose plusieurs œuvres pour dire son inquiétude. Elles seront par la suite regroupées dans un ouvrage appelé « Le Romancero de Pablo Neruda ».

Bien que peu présent dans les médias et malgré un retrait de la scène à quarante-deux ans, il connaît un grand succès aussi bien critique que populaire et commercial, fondé tant sur la qualité de ses compositions (textes et mélodies) et de sa voix, que sur ses prises de positions sociales et politiques.
Jean Tenenbaum, dit Jean Ferrat, né le 26 décembre 1930 à Vaucresson (en Seine-et-Oise) et mort le 13 mars 2010 à Aubenas1 (Ardèche), est un auteur-compositeur-interprète français.
Auteur de « chansons à textes », il alterne tout au long de sa carrière, chansons engagées et sentimentales. Apprécié d'un large public, Jean Ferrat est considéré à l'instar de Ferré, Brassens et Brel, comme l'un des grands de la chanson française. L'auteur est également reconnu pour son talent de mélodiste, outre ses propres textes, il a notamment mis en musique de nombreux poèmes de Louis Aragon.
Jean Ferrat était voisin des idées communistes et resta, à ce titre, proche du Parti communiste français durant toute sa vie. Cependant, ce fut un compagnon de route critique, particulièrement vis-à-vis des positions du parti sur l'URSS.

Je vais dire la légende
De celui qui s'est enfui
Et fait les oiseaux des Andes
Se taire au cœur de la nuit

Le ciel était de velours
Incompréhensiblement
Le soir tombe et les beaux jours
Meurent on ne sait comment

[Refrain] :
Comment croire comment croire
Au pas pesant des soldats
Quand j'entends la chanson noire
De Don Pablo Neruda

Lorsque la musique est belle
Tous les hommes sont égaux
Et l'injustice rebelle
Paris ou Santiago

Nous parlons même langage
Et le même chant nous lie
Une cage est une cage
En France comme au Chili

[Refrain]

Sous le fouet de la famine
Terre terre des volcans
Le gendarme te domine
Mon vieux pays araucan

Pays double où peuvent vivre
Des lièvres et des pumas
Triste et beau comme le cuivre
Au désert d'Atacama

[Refrain]

Avec tes forêts de hêtres
Tes myrtes méridionaux
O mon pays de salpêtre
D'arsenic et de guano

Mon pays contradictoire
Jamais libre ni conquis
Verras-tu sur ton histoire
Planer l'aigle des Yankees

[Refrain]

Absent et présent ensemble
Invisible mais trahi
Neruda que tu ressembles
À ton malheureux pays

Ta résidence est la terre
Et le ciel en même temps
Silencieux solitaire
Et dans la foule chantant