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la saga de Njall le brule (epopee) 1280 (islande) @@@

(taille reelle)
Njáll leur dit : "Faites bonne contenance et ne tenons pas de propos désespérés,
car ce ne sera qu'une averse et bien du temps passera avant une autre semblable..."
[...] Il se tourna alors vers sa femme et lui dit : "Coupe une mèche de tes cheveux, et tresse-moi une nouvelle corde". Elle lui répondit : "Est-ce important pour toi ?". "Il y va de ma vie", dit-il, "car ils ne pourront me prendre, tant que je pourrai me servir de mon arc". "Alors", dit-elle, "je vais te rappeler la gifle que tu m'as donnée, et il m'est bien égal que tu te défendes plus ou moins longtemps". "Chacun a sa façon de s'acquérir du renom", dit Njáll, "et je ne te le redemanderai pas". Et la mère de Njáll dit : "C'est grand dommage, et ta honte vivra longtemps". [...]
(dialogue entre Gunnarr de Hlidarendi [un ami de Njáll] et sa femme, Halgerdr longues-braies.)

La Saga de Njáll le Brûlé (Brennu-Njálls saga en islandais) est l'une des sagas islandaises les plus connues.
Ce texte du xiiie siècle décrit le déroulement d'une série de querelles sanglantes. On pense que son auteur est un habitant du Sud-Est de l'île. Il a la réputation d'être le plus grand auteur de sagas. Le champ très large de ses sujets et l'immensité de ses références montrent qu'il devait s'agir de quelqu'un de très cultivé.
La saga détaille ce qui s'est passé entre 930 et 1020, période qui couvre la christianisation de l'île, en l'an 1000, ainsi que la Bataille de Clontarf, près de Dublin, en 1014.
Bien que le texte corresponde dans les grandes lignes avec l'histoire connue par d'autres sources et que les localités dont il parle ont pu être retrouvées, les chercheurs essayent encore de déterminer quelle part du texte relève de l'histoire et quelle part est fictive. La saga montre notamment la nature destructrice des innombrables querelles, et la manière dont les Islandais résolvaient ces querelles.