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19 psaumes 074
Cantique d’Asaph.
Pourquoi, ô Dieu ! rejettes-tu pour toujours ?
Pourquoi t’irrites-tu contre le troupeau de ton pâturage ?
Souviens-toi de ton peuple que tu as acquis autrefois,
que tu as racheté comme la tribu de ton héritage !
Souviens-toi de la montagne de Sion, où tu faisais ta résidence ;
porte tes pas vers ces lieux constamment dévastés !
L’ennemi a tout ravagé dans le sanctuaire.
Tes adversaires ont rugi au milieu de ton temple ;
ils ont établi pour signes leurs signes.
On les a vus, pareils à celui qui lève
la cognée dans une épaisse forêt ;
et bientôt ils ont brisé toutes les sculptures,
à coups de haches et de marteaux.
Ils ont mis le feu à ton sanctuaire ;
ils ont abattu, profané la demeure de ton nom.
Ils disaient en leur cœur : Traitons-les tous avec violence !
Ils ont brûlé dans le pays tous les lieux saints.
Nous ne voyons plus nos signes ;
il n’y a plus de prophète,
et personne parmi nous qui sache jusqu’à quand...
Jusqu’à quand, ô Dieu ! l’oppresseur outragera-t-il,
l’ennemi méprisera-t-il sans cesse ton nom ?
Pourquoi retires-tu ta main et ta droite ?
Sors-la de ton sein ! détruis !
Dieu est mon roi dès les temps anciens,
lui qui opère des délivrances au milieu de la terre.
Tu as fendu la mer par ta puissance,
tu as brisé les têtes des monstres sur les eaux ;
tu as écrasé la tête du crocodile,
tu l’as donné pour nourriture au peuple du désert.
Tu as fait jaillir des sources et des torrents.
Tu as mis à sec des fleuves qui ne tarissent point.
À toi est le jour, à toi est la nuit ;
tu as créé la lumière et le soleil.
Tu as fixé toutes les limites de la terre,
tu as établi l’été et l’hiver.
Souviens-toi que l’ennemi outrage l’Éternel,
et qu’un peuple insensé méprise ton nom !
Ne livre pas aux bêtes l’âme de ta tourterelle,
n’oublie pas à toujours la vie de tes malheureux !
Aie égard à l’alliance !
Car les lieux sombres du pays sont pleins de repaires de brigands.
Que l’opprimé ne retourne pas confus !
Que le malheureux et le pauvre célèbrent ton nom !
Lève-toi, ô Dieu ! défends ta cause !
Souviens-toi des outrages que te fait chaque jour l’insensé !
N’oublie pas les clameurs de tes adversaires,
le tumulte sans cesse croissant de ceux qui s’élèvent contre toi !