Albrecht DURER

Albrecht Dürer,1, né le 21 mai 1471 et mort en 1528 à Nuremberg , peintre, graveur et mathématicien allemand. Il signera Albertus Dürer Noricus (de Nuremberg) ou Dürer Alemanus ou encore le plus souvent de de son monogramme.

Albrecht Dürer est le troisième enfant d'Albrecht Dürer l'Ancien, orfèvre originaire de Hongrie et arrivé à Nuremberg en 1455. Son grand père est Hartman Schedel, orfèvre devenu imprimeur qui édita la Chronique de Nuremberg et l"illustra en 14932. Selon la tradition familiale, Albrecht est lui aussi destiné au métier d'orfèvre. À 13 ans, il en devient donc l'apprenti pendant trois ans et apprend à se servir du burin et de la pointe. Voyant les dons de son fils pour le dessin, Albrecht Dürer l'Ancien lui donne la permission d'entrer dans l'atelier d'un peintre. C'est ainsi qu'en 1486 il devient l'apprenti de Michael Wolgemut, avec qui il apprend à manier la plume et le pinceau, à copier et dessiner d'après nature, à réaliser des paysages à la gouache et à l'aquarelle et également à peindre à l'huile. Il se familiarise également avec la technique de gravure sur bois. Il y restera trois ans3.

Dürer, le graveur

Rappelons que son maître Michael Wolgemut est « responsable de la publication de deux ouvrages xylographiques : le Schatzbehalter (ou Trésor religieux) de Stephan Fridolin en 1491 et la Chronique de Nuremberg, une sorte de précis historique publié en 1493 avec six cent cinquante-deux bois gravés comprenant trois cents personnages différents (deux cent soixante-dix rois, vingt-huit papes et une riche série de vues de villes, de paysages et de monastères) »6. En 1490, il part pour faire son apprentissage ; en 1494, il découvre Vitruve et inclut le canon des proportions dans ses œuvres gravés.

Les suites de gravure qui ont fait sa renommée sont deux séries de gravures sur bois - une « Petite Passion » composée de 37 gravures et une « Grande Passion » de 15 gravures plus une feuille de titre - et une « Passion » gravée sur cuivre de seize feuilles. À cela s'ajoutent une « Vie de Marie » de 19 gravures et une feuille de titre et surtout son « Apocalypse » rassemblant 15 gravures plus une feuille de titre.
Il sert de référence pour les graveurs italiens et nordiques qui lui succèdent: Jacopo de' Barbari, Giulio Campagnola et Marc-Antoine Raimondi ou les petits maîtres de Nuremberg comme Georg Pencz et les frères Beham Barthel et Hans.
Son jeune frère, Hans, est peintre à la cour de Sigismond Ier.