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Salvador DALI (1904-1989)


La rencontre déterminante avec le surréalisme libère son extraordinaire puissance créative. Il subit l'influence de René Magritte mais acquiert vite un premier style propre. L'œil génial de Dali perçoit dans une image anodine, une autre image qu'il utilise comme support pour troubler la réalité et le sens de la toile. Jusqu'à la fin de sa carrière, il s'attachera à jouer avec l'œil du spectateur.
Dali revendiquait une technique très classique, restant fidèle à la peinture à l'huile pour la quasi-totalité de son œuvre peinte. Le travail est presque toujours très minutieux, avec des dessins préparatoires très soignés et une exécution méticuleuse, souvent à la loupe10. Certaines œuvres minuscules témoignent d'un véritable talent de miniaturiste (Premier portrait de Gala, Portrait de Gala avec deux côtelettes d'agneau en équilibre sur l'épaule)
Salvador Domingo Felipe Jacinto Dalí i Domènech, 1er marquis de Púbol, connu sous le nom de Salvador Dalí, est un peintre, sculpteur et scénariste surréaliste espagnol, né le 11 mai 1904 et mort le 23 janvier 1989. Il est né et mort à Figueres, en Catalogne, où il a créé son propre musée en 1974, le Teatre-Museu Gala Salvador Dalí.
Plus que toute autre, la Renaissance italienne fut pour Dalí une référence permanente et indispensable. S'il se considérait comme le meilleur dessinateur de son époque, il reconnaissait que ses dessins « ne valent à peu près rien » face aux grands maîtres de la Renaissance. Admirateur de Léonard de Vinci (chez qui il trouve les racines de sa méthode paranoïacritique), il porta longtemps Raphaël au pinacle, proclamant qu'il était le seul contemporain capable de le comprendre. Vers la fin de sa vie, les personnages de Michel-Ange prirent une part considérable dans sa production picturale. Il voua aussi toute sa vie une admiration sans borne pour Velasquez . Vermeer fut un autre phare, dont il chercha longuement à imiter la technique, et il y parvint parfois.

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La rencontre déterminante avec le surréalisme libère son extraordinaire puissance créative. Il subit l'influence de René Magritte mais acquiert v ...

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Salvador DALI - remords ou sphinx ensablé


Dali Remorse, or Sphinx Embedded in the Sand (E)
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Salvador DALI - Marché d'esclaves avec apparition du buste invisible de Voltaire


Marché d'esclaves avec apparition du buste invisible de Voltaire est une huile sur toile surréaliste de l'artiste espagnol Salvador Dalí réalisée en 1940. Elle représente un marché aux esclaves disposé de telle sorte qu'apparaît au cœur du tableau ce qui semble être un buste de Voltaire, philosophe français antiesclavagiste. Elle est conservée au Salvador Dali Museum de St. Petersburg, en Floride.
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Marché d'esclaves avec apparition du buste invisible de Voltaire est une huile sur toile surréaliste de l'artiste espagnol Salvador Dalí réalisée ...

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Salvador DALI - Les Cygnes se reflétant en éléphants


Les Cygnes se reflétant en éléphants est une huile sur toile surréaliste peinte par Salvador Dalí.
La toile fut peinte à l'aide de la méthode paranoïaque-critique et est basée sur des images doubles sur lesquelles le peintre travaillait alors.

Durant la seconde guerre mondiale, la toile fut spoliée par l'armée allemande durant l'occupation de la France et resta conservée au musée du Jeu de Paume, dans la Salle des martyrs de 1940 à 1944. Elle appartient aujourd'hui à Cavalière Holding, Co., Inc., à Genève (Suisse)

Trois cygnes sur une mare devant des arbres se reflètent dans l'eau. Suivant le point de vue adopté, les reflets des cygnes peuvent être interprétés comme des éléphants, les têtes et les cous des cygnes forment les trompes des éléphants, leurs ailes en partie déployées les oreilles et le reflet des arbres forment les corps des pachydermes1. En fond, le peintre a représenté un paysage catalan aux couleurs d'automne. Il obtient des remous et des précipices par ses coups de pinceaux qui contrastent avec le calme de l'eau.

Outre l'illusion d'optique créant l'image double des cygnes-éléphants, Dali joue du contraste entre la grâce du cygne et le poids de l'éléphant et entre le calme de l'eau et le paysage tourmenté qui l'entoure.
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Les Cygnes se reflétant en éléphants est une huile sur toile surréaliste peinte par Salvador Dalí.
La toile fut peinte à l'aide de la ...

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Salvador DALI - Galatea des sphères


Galatea des sphères est une huile sur toile de Salvador Dalí peinte en 1952. Il représente Gala Dalí, l'épouse et muse de Salvador Dalí, sous la forme d'un ensemble de sphères. Le terme de Galatée est une double référence à la néréide Galatée célèbre pour sa vertu, et au nom de Gala.

À la suite des bombardements de Hiroshima et de Nagasaki, Salvador Dali entra dans une période connue sous le nom de mysticisme nucléaire. Celle-ci faisait la part belle à la physique subatomique, où les corpuscules formant le noyau restent en équilibre sans contact entre eux et qui décrit une matière fondamentalement discontinue. Il liait cette physique à la foi chrétienne et qui lui inspira de nombreuses toiles à cette époque, dont les plus connues sont la Madone de Port Lligat (1950), le Christ de saint Jean de la Croix (1951).

D'autre part le peintre de retour en Catalogne travaillait à un approfondissement des techniques de peintures classiques. Cette toile vient en synthèse de ces trois approches, technique classique, mysticisme nucléaire et foi chrétienne1 .

La toile mesure 65,0 × 54,0 cm. Elle représente la tête et les épaules de Gala composées d'une série de sphères suspendues dans l'espace. C'est une synthèse de l'art de la Renaissance et de la théorie atomique qui décrit la discontinuité fondamentale de la matière2. Les sphères elles-mêmes représentent des particules subatomiques1 et restent en équilibre sans contact les unes avec les autres, comme dans la Madone de Port Lligat3. Son ami le peintre Antoni Pitxot rappela que Dalí montre une exceptionnelle maîtrise de la perspective dans ce tableau composé de sphères2.

Dali souhaitait que cette toile soit exposée sur un chevalet qui avait appartenu au peintre Jean-Louis-Ernest Meissonier, dans une suite du palais de la Tramontane au Théâtre-musée Dalí à Figueres2 où il est toujours exposé.
Salvador Dali - Galatea of the Spheres (E)
Galatea des sphères est une huile sur toile de Salvador Dalí peinte en 1952. Il représente Gala Dalí, l'épouse et muse de Salvador Dalí, s ...

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Salvador DALI - le grand masturbateur


Comme souvent dans les toiles de Dali, le fond est constitué d'une plage et d'un ciel bleu typiques de la Méditerranée. Au centre se trouve une figure étrange, un visage humain distordu face à terre. La forme générale est celle des rochers du cap de Creus où le peintre se rendait régulièrement et où il acheta, l'année suivante, une maison de pêcheur.
Un buste féminin, aux traits de Gala, émerge du côté supérieur droit de cette figure. Elle est représentée au pied d'une figure masculine nue, sa bouche au niveau des parties génitales de l'homme, position suggérant une fellation à mettre en rapport avec le titre de l'œuvre alors que le personnage masculin, vu en contre-plongée, est réduit à sa partie basse : jambes, bassin, torse.
Sous la figure centrale en forme de visage se trouve une sauterelle, insecte lié à un sentiment de peur chez Dali et dont la tête est tournée contre le visage. Dans le paysage se trouvent trois autres figures, seules avec un œuf (symbole de fertilité), entre autres éléments épars. Deux des personnages sont disposés de telle façon que leurs ombres se confondent alors que le troisième personnage semble en colère, marchant au bord de la toile.

Détail du Jardin des délices de Jérôme Bosch qui est comparable au Grand Masturbateur de Dalí.
La toile dépeint les conflits intérieurs de Dali sur son orientation sexuelle après une longue période marquée par sa relation avec Lorca à Madrid avant sa découverte d’une femme. Dali réutilisa très souvent la figure centrale du Grand Masturbateur dans ses toiles ultérieures, comme élément d’autoportrait, notamment dans La Persistance de la mémoire et L'Énigme du désir. Les trois petits personnages sur la plage ont été interprétés comme étant le couple Dali, Gala formant la même ombre, et Paul Eluard seul.
Des comparaisons furent faites avec des éléments de la toile de Jérôme Bosch Le Jardin des délices4.
Salvador Dalí garda la toile dans sa collection personnelle, exposée au théâtre-musée Dalí de Figueras puis elle fut transférée au musée Reina Sofia de Madrid5.

Le Grand Masturbateur est une huile sur toile de l'artiste surréaliste espagnol Salvador Dalí réalisée en 1929. Elle est conservée au musée Reina Sofía, à Madrid.

La toile fut créée à l’occasion de la première visite de Gala à Figueras, en 1929 peu après que Dali eut été accepté dans le cercle parisien des surréalistes où il connut, entre autres, Paul Éluard et sa femme Gala. Le couple fut invité à Figueras où Gala fut immédiatement conquise par Dali, de dix ans plus jeune. La toile fut peinte peu après Chair de poule inaugurale sur sa première rencontre intime avec Gala.
Cette toile marque une rupture tant esthétique que personnelle. Elle fut peinte après une longue période de relations ambiguës avec Federico García Lorca au cours de laquelle nombre de ses toiles suggéraient la masturbation et l’homosexualité (Le miel est plus doux que le sang (1927)), voire la scatophilie (Jeu lugubre) et à une période où la peur des femmes était une constante chez Dali1. Dali affirma être resté vierge avant sa rencontre avec Gala. La toile, peinte en parallèle au Portrait de Paul Éluard, partage avec ce tableau plusieurs éléments symboliques.
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Comme souvent dans les toiles de Dali, le fond est constitué d'une plage et d'un ciel bleu typiques de la Méditerranée. Au centre se trouve une figure é ...

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Salvador DALI - premonition de la guerre civile


Avec Prémonition de la Guerre Civile, Salvador Dali traduit ses inquiétudes, après sa fuite d'Espagne vers Paris en 1936, de voir sombrer l'Espagne dans une guerre civile. La jeune République espagnole était menacée par la violence des groupes armés y faisant régner un climat de plus en plus inquiétant. Dans cette peinture surréaliste, Dalí exprime avec une grande force expressive une angoisse latente : au dessus d'une terre aride où semblent jeté une poignée de haricots, sur fond de ciel envahi d'une fumée d'apocalypse, un gigantesque corps humain déconstruit et instable, comme en équilibre sur le paysage ravagé, prêt à chavirer en arrière, se déchire lui-même, s'écartèle, s'étrangle, grimace de douleur et de folie.
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Avec Prémonition de la Guerre Civile, Salvador Dali traduit ses inquiétudes, après sa fuite d'Espagne vers Paris en 1936, de voir sombrer l'Espagne dans une gu ...

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Salvador DALI - la metamorphose de Narcisse


La Métamorphose de Narcisse est un tableau surréaliste de Salvador Dalí, signé de 1937 et exposé à la galerie Tate Modern de Londres. La toile, peinte en pleine période surréaliste dans les années 1936 et 1937, représente une scène du mythe de Narcisse, dont le détail est rapporté par Ovide dans ses Métamorphoses.

Dalí présenta avec sa toile un « poème paranoïaque » de même titre et sur le même sujet, l'ensemble étant introduit par un métatexte sous forme de mode d'emploi. Selon le peintre, ce fut la première œuvre, peinture et poème, entièrement conçue selon la « méthode paranoïaque-critique ».

Selon Ovide, après une rencontre avec la nymphe Écho qui n'a pu le séduire, Narcisse, chasseur d'une grande beauté, se désaltère à une eau limpide. Cependant, alors qu'il s'admire dans l'eau il tombe amoureux de son reflet « épris de son image qu'il aperçoit dans l'onde, il prête un corps à l'ombre vaine qui le captive : en extase devant lui-même, il demeure, le visage immobile comme une statue de marbre de Paros »

Incapable de se séparer de son corps, il se met à pleurer. Ses larmes troublent l'image, qui disparaît. Il se frappe alors de désespoir et, une fois l'eau redevenue calme, il contemple son reflet meurtri. Il se laisse mourir se lamentant d'un « hélas » qu'Écho répète inlassablement, jusqu'à un dernier « adieu » à laquelle la nymphe répond également. Au moment de l'enterrer, « on ne trouve à sa place qu'une fleur jaune, couronnée de feuilles blanches au centre de sa tige. »

L'œuvre[modifier | modifier le code]
Selon Rosa Maurell, si le Dieu des neiges est présent, d'après le poème, dans les montagnes à l'arrière-plan, la scène se passe cependant au printemps, saison des narcisses5. Le peintre exploite une image double issue de sa méthode paranoïaque critique en représentant selon le sens de lecture latin l'état qui précède la transformation de Narcisse à gauche et celui qui lui succède à droite. À gauche, le personnage aux contours imprécis se reflète dans l'eau. Il est courbé et sa tête est posée sur ses genoux, attendant la mort. À droite, figure le double après sa transformation. Le personnage devient une main fine et pierreuse qui sort de terre. Elle porte sur ses trois doigts réunis un immense œuf d'où sort un narcisse. L'ongle comme l'œuf sont brisés et le groupe est représenté dans un gris cadavérique et pierreux sur lequel montent des fourmis, symboles de putréfaction.

Au centre et à l'arrière-plan, est représenté ce que Dalí définit dans le poème comme un « groupe hétérosexuel en état d'attente5 ». C'est un groupe d'hommes et de femmes nus qui auraient été éconduits par Narcisse. Il s'agit selon Dalí d'un Hindou, d'un Catalan, d'un Allemand, d'un Russe, d'un Américain, d'une Suédoise et d'une Anglaise4.

Une autre interprétation a été donnée par Maria Tsakiroglou, qui considère la transformation inverse5. La main à droite est l'état initial. À gauche, décalé par translation, figure le peintre Dali, dans un double de cette image. Ce groupe se métamorphose en un personnage assis et penché5 se mirant dans une eau figée et qui figure le Narcisse du mythe d'Ovide5. Les couleurs sont chaudes, dorées et douces5. Dali dit de ce personnage que « lorsqu'on le regarde avec insistance, il commence lui aussi à se fondre dans les rochers rouges et dorés ».

On a proposé une autre interprétation encore, selon laquelle, lointain écho au Grand Masturbateur achevé six ans plus tôt, la figure de droite représente ce que regarde le premier avatar, à savoir sa propre main6.
dali - The Metamorphosis of Narcissus, 1937 (E)
La Métamorphose de Narcisse est un tableau surréaliste de Salvador Dalí, signé de 1937 et exposé à la galerie Tate Modern de Londres. La t ...

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Salvador DALI - Réminiscence archéologique de l'Angélus de Millet


Réminiscence archéologique de l'Angélus de Millet est un tableau du peintre espagnol Salvador Dalí réalisé en 1935.
Cette huile sur panneau est inspirée, comme son nom l'indique, de L'Angélus de Jean-François Millet. Elle est conservée au Salvador Dali Museum, à St. Petersburg, en Floride. Ce tableau évoquant d'une façon archéologique L'Angélus de Millet représente une ruine au milieu d'un désert encerclée de montagne.
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Réminiscence archéologique de l'Angélus de Millet est un tableau du peintre espagnol Salvador Dalí réalisé en 1935.
Cette huile sur pa ...

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Salvador DALI - ruines ataviques apres la pluie


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Salvador DALI - la girafe en feu


La Girafe en feu est une huile sur toile surréaliste du peintre Salvador Dalí réalisée en 1937, durant la guerre civile espagnole.

La toile fut réalisée alors que la guerre civile espagnole battait son plein. Elle fait partie d'une série de toiles destinées à exprimer « le pathos de la guerre civile considérée comme un phénomène d'histoire naturelle ». Le peintre ajouta dans sa Vie secrète de Salvador Dalí

« De tous les coins de l'Espagne martyrisée montait l'odeur d'encens, de planètes, de gros curés brûlés vifs, de chair spirituelle équarrie, mêlée à d'autres odeurs, de cheveux en sueur, de chairs concupiscentes et paroxystiquement mises en morceaux de fornications et de mort »

Au premier plan, une femme immense, à la tête rouge sans visage tend ses bras. Son tronc est soutenu par des béquilles, sous sa poitrine il y a un tiroir ouvert. Sa jambe gauche est munie de 7 autres tiroirs ouverts1.

En second plan, une autre figure féminine noire porte un drap rouge1 - ou un lambeau de chair. En troisième plan figure une girafe en feu. Ces personnages sont disposés sur un sol ocre désert. En fond une montagne dans la mer avec un chemin de lave1.

Dans un télégramme adressé à l'Art Institute qui lui avait acheté la toile, Dalí expliqua le sens de la girafe qu'il avait représenté :

« Suis heureux et honoré de votre achat - stop

Selon Nostradamus apparition de monstres est présage de guerre - stop Cette toile fut peinte sur les montagnes du Semmering quelques mois avant l'Anschluss et a caractère prophétique - stop

Les femmes-cheval représentent les monstres fleuves maternels, la girafe en flamme le monstre cosmique apocalyptique masculin - stop »
dali - la girafe en feu (E)
La Girafe en feu est une huile sur toile surréaliste du peintre Salvador Dalí réalisée en 1937, durant la guerre civile espagnole.

La toile fut ...

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Salvador DALI - la tentation de Saint Antoine


Le tableau montre saint Antoine dans le désert, agenouillé et portant une croix pour se protéger des tentations qui l'attaquent dans un geste d'exorcisme. Ces tentations prennent la forme d'un cheval géant, d'une file d'éléphants aux « pattes arachnéennes » immenses et grotesques. Saint Antoine est représenté sous les traits d'un mendiant alors que chaque animal est chargé d'une tentation sur son dos, parmi les plus communes parmi les hommes :
Le triomphe est représenté par le cheval aux sabots sales et usés ; à sa droite, une femme nue couvrant ses seins offre son corps voluptueux. Elle représente la sexualité. Ensuite viennent les richesses. Il s'agit un obélisque d'or sur l'éléphant suivant inspiré l'obélisque du Bernin à Rome. Suit une femme nue prisonnière dans une maison dorée. Celle-ci est surmontée des trompettes de la renommée. En fond, un dernier éléphant porte un monolithe phallique immense et dépassant un nuage sur lequel figure un château.
Au milieu du paysage désert, sous les éléphants, deux hommes se disputent. L'un est vêtu d'une cape rouge et porte une croix. L'autre est gris et penché en avant. Un ange blanc vole au-dessus du désert.

La Tentation de saint Antoine est un tableau surréaliste réalisé par le peintre Salvador Dalí en 1946. C'est une huile sur toile de 90 × 119,5 cm. conservée à Bruxelles aux Musées royaux des beaux-arts de Belgique.
La toile fut réalisée en 1946 à New York. Dali s'était alors rapproché du cinéma et réalisa cette œuvre lors d'un concours organisé pour une adaptation cinématographique du roman de Guy de Maupassant, Bel-Ami. Le concours fut remporté par Max Ernst et la toile de Dali ne fut pas acceptée.

Pour Gilles Néret, la toile joue sur l'opposition religieux – érotique. « Alchimie des peurs et des désirs, la Tentation de saint Antoine opère une subtile synthèse entre la peinture classique et le sens aigu de la spiritualité de son auteur. »
dali - la tentation de saint antoine (E)
Le tableau montre saint Antoine dans le désert, agenouillé et portant une croix pour se protéger des tentations qui l'attaquent dans un geste d'exorcisme. Ces ...

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Salvador DALI - lac de montagne


Mountain Lake 1938 by Salvador Dal? 1904-1989
Mountain Lake 1938 Salvador Dal? 1904-1989 Purchased 1975 http://www.tate.org.uk/art/work/T01979
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Mountain Lake 1938 by Salvador Dal? 1904-1989
Mountain Lake 1938 Salvador Dal? 1904-1989 Purchased 1975 http://www.tate.org.uk/art/work/T01979 ...

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Salvador DALI - tête raphaélesque éclatée


Dans des tons ocre-gris, Dalí réalise une image double pouvant être à la fois interprétée comme le portrait de Raphaël et l'intérieur d'un édifice romain, probablement le Panthéon. En second plan, l'intérieur du Panthéon est éclairé d'une lumière divine venant d'entre des nuages noirs. En premier plan, le visage de Raphaël est constitué d'une succession discontinue de cornes de rhinocéros disposées selon une spirale logarithmique.
Le fond de couleur gris-papier représente des schémas et des croquis. On y note en particulier des spirales montantes et un cercle surplombant le portrait.
Le plafond du Panthéon où entre la lumière divine est également l'intérieur du crâne de Raphaël, suggérant une inspiration divine du maître du xve siècle, impression renforcée par le cercle en qui surplombe son portrait, à la manière des auréoles des saints.
Tête raphaélesque éclatée est une huile sur toile surréaliste l'artiste réalisée vers 1951. La toile fait partie de la période de « mysticisme nucléaire » du peintre, dont elle est représentative.
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Dans des tons ocre-gris, Dalí réalise une image double pouvant être à la fois interprétée comme le portrait de Raphaël et l'inté ...

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Salvador DALI - Montre molle au moment de la première explosion


L’image des montres molles est une des plus caractéristiques et originales de l’imaginaire dalinien. Il les représente sur la toile La persistance de la mémoire (1931). Les montres daliniennes sont liées à deux concepts : la relativité temporelle et l’esthétique des objets mous et durs. Salvador Dalí a exprimé à plusieurs reprises son mépris pour l’amorphe et son amour de la fermeté. Il disait que ses montres n’étaient rien d’autre que du camembert mou coulant, dégoulinant et extravagant. Dalí déclarait que la vision du fromage fondu est en réalité la définition la plus parfaite que puissent donner du concept espace-temps les spéculations mathématique les plus élevées.
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L’image des montres molles est une des plus caractéristiques et originales de l’imaginaire dalinien. Il les représente sur la toile La persistance de la m ...

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Salvador DALI - La Découverte des Amériques par Christophe Colomb


La Découverte des Amériques par Christophe Colomb est une huile sur toile peinte par Salvador Dalí entre 1958 et 1959. Avec ses dimensions 2,84 m x 4,10 m, elle fait partie des premières de la série de toiles de grands formats peintes par l'artiste à cette époque.

Comme d'autres toiles de cette série (La Bataille de Tétouan), l’œuvre est un hommage de Dalí à l'Espagne historique. et combine des éléments historique, religieux, artistiques et mythiques. C'est une commande du musée Huntington Hartford réalisée pour l'ouverture de sa galerie d'art moderne à New York.

La toile est une représentation métaphorique de la découverte du nouveau monde par Christophe Colomb. Le navigateur n'est pas représenté sous les traits d'un marin homme d'âge mûr, mais comme un adolescent symbolisant la jeunesse du nouveau continent. Dalí était alors intéressé par le catholicisme ce qui explique la présence de nombreux éléments chrétiens dans la toile. Gala Dalí, muse et femme du peintre est représentée – comme souvent – sous les traits de la Vierge Marie (ou d'après certains commentateurs, sous les traits de Sainte Hélène) sur le drapeau du côté droit de Christophe Colomb. Dalí s'est représenté en moine agenouillé portant un crucifix derrière Christophe Colomb.
Dalí, selon plusieurs historiens de l'époque, pensait que Colomb avait pu être catalan et a représenté le drapeau de la Catalogne parmi les nombreux étendards et bannières peints en arrière-plan.
La toile contient de nombreuses références à Diego Vélasquez, et particulièrement à la Reddition de Breda, dont les lances à droite sont une référence claire. Parmi ces lances, Dalí a représenté un christ en croix en perspective plongeante, référence à sa propre toile christ de saint Jean de la Croix.
Les mouches et l’évêque sur le côté inférieur gauche sont une référence à une légende Gironine de Saint Narcisse soulignant le caractère catalaniste du peintre.
Au centre de la toile, se trouve sur la plage une curieuse forme sphérique hétérogène. A. Reynolds Morse qui avait commandé la toile, raconte que, ne comprenant pas l'utilité d cette figure, il en demanda l'effacement à Dalí, qui lui répondit qu'il s'agissait d'un élément important de la toile que Morse devait observer plus longuement pour comprendre. Morse, accepta de force la position de Dalí.

Dix ans plus tard, lors de l’atterrissage d'Apollo 11 sur la Lune, Morse comprit le sens de cette forme et téléphona immédiatement à Dalí. Le peintre répondit sèchement « oui, bien sûr, et il vous a fallu tout ce temps pour comprendre ? Incroyable ! Maintenant je retourne travailler. » et raccrocha.

La toile est exposée au Salvador Dalí Museum à St. Petersburg comme dépôt de la collection d'A. Reynolds Morse & Eleanor R. Morse (en).
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La Découverte des Amériques par Christophe Colomb est une huile sur toile peinte par Salvador Dalí entre 1958 et 1959. Avec ses dimensions 2,84 m x 4,10 m, ell ...

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Salvador DALI - la tentation de St Antoine


Le tableau montre saint Antoine dans le désert, agenouillé et portant une croix pour se protéger des tentations qui l'attaquent dans un geste d'exorcisme. Ces tentations prennent la forme d'un cheval géant, d'une file d'éléphants aux « pattes arachnéennes » immenses et grotesques. Saint Antoine est représenté sous les traits d'un mendiant alors que chaque animal est chargé d'une tentation sur son dos, parmi les plus communes parmi les hommes :
Le triomphe est représenté par le cheval aux sabots sales et usés ; à sa droite, une femme nue couvrant ses seins offre son corps voluptueux. Elle représente la sexualité. Ensuite viennent les richesses. Il s'agit un obélisque d'or sur l'éléphant suivant inspiré l'obélisque du Bernin à Rome. Suit une femme nue prisonnière dans une maison dorée. Celle-ci est surmontée des trompettes de la renommée. En fond, un dernier éléphant porte un monolithe phallique immense et dépassant un nuage sur lequel figure un château.
Au milieu du paysage désert, sous les éléphants, deux hommes se disputent. L'un est vêtu d'une cape rouge et porte une croix. L'autre est gris et penché en avant. Un ange blanc vole au-dessus du désert.

La Tentation de saint Antoine est un tableau surréaliste réalisé par le peintre Salvador Dalí en 1946. C'est une huile sur toile de 90 × 119,5 cm. conservée à Bruxelles aux Musées royaux des beaux-arts de Belgique.
La toile fut réalisée en 1946 à New York. Dali s'était alors rapproché du cinéma et réalisa cette œuvre lors d'un concours organisé pour une adaptation cinématographique du roman de Guy de Maupassant, Bel-Ami. Le concours fut remporté par Max Ernst et la toile de Dali ne fut pas acceptée.

Pour Gilles Néret, la toile joue sur l'opposition religieux – érotique. « Alchimie des peurs et des désirs, la Tentation de saint Antoine opère une subtile synthèse entre la peinture classique et le sens aigu de la spiritualité de son auteur. »
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Le tableau montre saint Antoine dans le désert, agenouillé et portant une croix pour se protéger des tentations qui l'attaquent dans un geste d'exorcisme. Ces ...

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Salvador DALI - jeu lugubre


Le Jeu Lugubre est une œuvre surréaliste de Salvador Dalí créée en 1929. C'est une huile et des collages sur cartons. Il fait références aux excréments, au désir sexuel, à la castration et fait allusion à la « douceur » de la masturbation. Le nom du tableau a été donné par le poète Paul Éluard.

Dalí peignit cette œuvre surréaliste durant l'été 1929 où il connut Gala. Cette année, plusieurs surréalistes firent le déplacement à Cadaqués pour rendre visite à Dalí. En voyant son style de peinture, ils admirent Dalí parmi le groupe des surréalistes.

La toile fut exposée à la galerie Goemans à Paris la même année ce qui était une consécration, mais elle provoqua dans le même temps un énorme scandale chez les surréalistes. Breton demanda des explications sur le personnage aux vêtements souillés d'excréments et qui avait causé un rejet de la part du groupe. En réaction, Dalí traita les surréalistes de « révolutionnaires au papier hygiénique » qui « avaient peur de la merde ».

Georges Bataille, rival de Breton sur la scène intellectuelle parisienne, publia une analyse dévastatrice du tableau qui était, selon lui, un infâme cumul d'images abjectes, vides de toute poétique et fruits d'un délire vorace et répugnant.

Dalí rejeta cette interprétation et expliqua que la toile était chargée de suggestions qui permettaient de multiples interprétations.

L’œuvre est un magnifique spécimen d'art surréaliste et donne un panorama du langage ésotérique de Dalí. Il y reflète ses délires, tabous sexuels, masturbation coupable, peur de la castration, scatologie et angoisses. Tout élément symbolique y trouve sa place.

On y trouve la tête de Dalí sous la forme de rochers du Cap de Creus. L'absence de bouche, le crâne ouvert et la présence de sauterelles sont des figures d'angoisse.

Le tableau contient un classique jeu d'image dans l'image, la tête du lapin est formée par une tête d'oiseau. On retrouve ici les pierres molles déjà présentes dans Chair de poule inaugurale auxquelles une vulve a été ajoutée, un chapeau, symbole masculin, côtoie des escargots, animaux hermaphrodites, et des sauterelles.

La figure claire possède des éléments anatomiques d'un mâle castré et d'une femelle : un pénis mou et des seins. Au contraire, le lion est un symbole de virilité sauvage. Les excréments sont pour Dalí une image d'abjection. Ils sont associés au pénis, au sexe mâle, et expriment la peur de la castration que l'on retrouve dans la main qui porte un pénis ensanglanté dans un mouchoir comme s'il avait été émasculé.

La grille représente une prison inconsciente, les ambiguïtés et répressions qui obsèdent le peintre.

Enfin, la manière dont la femme se touche la tête évoque la masturbation féminine.
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Le Jeu Lugubre est une œuvre surréaliste de Salvador Dalí créée en 1929. C'est une huile et des collages sur cartons. Il fait référe ...

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Salvador DALI - le bateau à voile papillon


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Salvador DALI - le grand masturbateur


Comme souvent dans les toiles de Dali, le fond est constitué d'une plage et d'un ciel bleu typiques de la Méditerranée. Au centre se trouve une figure étrange, un visage humain distordu face à terre. La forme générale est celle des rochers du cap de Creus où le peintre se rendait régulièrement et où il acheta, l'année suivante, une maison de pêcheur.
Un buste féminin, aux traits de Gala, émerge du côté supérieur droit de cette figure. Elle est représentée au pied d'une figure masculine nue, sa bouche au niveau des parties génitales de l'homme, position suggérant une fellation à mettre en rapport avec le titre de l'œuvre alors que le personnage masculin, vu en contre-plongée, est réduit à sa partie basse : jambes, bassin, torse.
Sous la figure centrale en forme de visage se trouve une sauterelle, insecte lié à un sentiment de peur chez Dali et dont la tête est tournée contre le visage. Dans le paysage se trouvent trois autres figures, seules avec un œuf (symbole de fertilité), entre autres éléments épars. Deux des personnages sont disposés de telle façon que leurs ombres se confondent alors que le troisième personnage semble en colère, marchant au bord de la toile.

Détail du Jardin des délices de Jérôme Bosch qui est comparable au Grand Masturbateur de Dalí.
La toile dépeint les conflits intérieurs de Dali sur son orientation sexuelle après une longue période marquée par sa relation avec Lorca à Madrid avant sa découverte d’une femme. Dali réutilisa très souvent la figure centrale du Grand Masturbateur dans ses toiles ultérieures, comme élément d’autoportrait, notamment dans La Persistance de la mémoire et L'Énigme du désir. Les trois petits personnages sur la plage ont été interprétés comme étant le couple Dali, Gala formant la même ombre, et Paul Eluard seul.
Des comparaisons furent faites avec des éléments de la toile de Jérôme Bosch Le Jardin des délices4.
Salvador Dalí garda la toile dans sa collection personnelle, exposée au théâtre-musée Dalí de Figueras puis elle fut transférée au musée Reina Sofia de Madrid5.

Le Grand Masturbateur est une huile sur toile de l'artiste surréaliste espagnol Salvador Dalí réalisée en 1929. Elle est conservée au musée Reina Sofía, à Madrid.

La toile fut créée à l’occasion de la première visite de Gala à Figueras, en 1929 peu après que Dali eut été accepté dans le cercle parisien des surréalistes où il connut, entre autres, Paul Éluard et sa femme Gala. Le couple fut invité à Figueras où Gala fut immédiatement conquise par Dali, de dix ans plus jeune. La toile fut peinte peu après Chair de poule inaugurale sur sa première rencontre intime avec Gala.
Cette toile marque une rupture tant esthétique que personnelle. Elle fut peinte après une longue période de relations ambiguës avec Federico García Lorca au cours de laquelle nombre de ses toiles suggéraient la masturbation et l’homosexualité (Le miel est plus doux que le sang (1927)), voire la scatophilie (Jeu lugubre) et à une période où la peur des femmes était une constante chez Dali1. Dali affirma être resté vierge avant sa rencontre avec Gala. La toile, peinte en parallèle au Portrait de Paul Éluard, partage avec ce tableau plusieurs éléments symboliques.
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Comme souvent dans les toiles de Dali, le fond est constitué d'une plage et d'un ciel bleu typiques de la Méditerranée. Au centre se trouve une figure é ...

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Salvador DALI - sommeil


Le Sommeil est une huile sur toile de Salvador Dalí. Réalisée en 1937, c'est une œuvre surréaliste, réplique quasi-exacte du rocher de Cadaqués.
« J'ai souvent imaginé et représenté le monstre du sommeil comme une lourde tête géante avec un corps filiforme soutenu en équilibre par les béquilles de la réalité. Lorsque ces béquilles se brisent, nous avons la sensation de "tomber". La plupart de mes lecteurs ont expérimenté cette sensation de tomber brusquement dans le vide, juste à la minute ou le sommeil va les gagner complètement. Réveillés en sursaut, le cœur agité par un tremblement convulsif, vous ne vous doutez pas toujours que cette sensation est une réminiscence de l'expulsion de l'accouchement. »
(Commentaire de Salvador Dalí dans le n° 10 de la revue le Minotaure)
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Le Sommeil est une huile sur toile de Salvador Dalí. Réalisée en 1937, c'est une œuvre surréaliste, réplique quasi-exacte du rocher de Cada ...

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Salvador DALI - premonition de la guerre civile


Construction molle aux haricots bouillis - Prémonition de la Guerre Civile est une huile sur toile surréaliste réalisée par Salvador Dalí en 1936. L'œuvre est exposée au musée d'art de Philadelphie.

C'est une des œuvres les plus agressives de l'histoire et qui montre l'horreur d'une guerre civile que le peintre avait pressentie et qui éclata six mois après l'achèvement de la toile. Elle fut commencée à Paris en 1936, alors que la multiplication des troubles armés en Espagne ne laissait que peu de doutes sur l'avenir immédiat du pays, sur « l'approche du grand cannibalisme armé de notre histoire, celle de notre guerre civile à venir1 ». Le peintre raconte dans vie secrète de Salvador Dali comment, en 1934, lors de la déclaration de la république catalane, Gala et lui avaient fui Barcelone pour Paris, entre barrages d'anarchistes et déclaration d'indépendance de la Catalogne2. Leur chauffeur avait été assassiné sur le chemin du retour2.

En fond, la plus grande partie de la toile est occupée par le ciel. Sur le sol terreux et ensoleillé figure un être immense, au visage grimaçant et à l'anatomie absurde3. L'ensemble est vu en contreplongée3. Dali réalise dans cette toile une forme de décomposition, de dissection et de recomposition d'un géant en un monstre3. C'est, selon Jean-Louis Ferrier, une toile où « un gigantesque corps humain se déchire lui-même, s'écartèle, s'étrangle, grimace de douleur et de folie4 ».

Une main est à terre dans la poussière tandis que l'autre dressée vers le ciel serre un sein3. Elles sont toutes deux contractés et grises cadavériques. Les bras forment un angle et se prolongent en une sorte de jambe reliée à un bassin. Sur le bassin, un pied en décomposition et sa jambe dressée forment avec les parties précédemment citées un immense trapèze dont le grand côté est surmonté d'une tête grimaçante levée vers le ciel3. L'ensemble est soutenu par un pied coupé et morbide et une table de chevet minuscule, tous deux posés entre des haricots bouillis disséminés sur le sol. Sur le bassin, à droite du pied, figure un étron.

En haut, se trouve la tête inclinée vers le haut qui paraît aveuglée par le soleil. Plusieurs sources indiquent que la toile semble inspirée de Goya, et plusieurs toiles sont indiquées : Le Colosse 1812 (aujourd'hui sans attribution); Saturne dévorant un de ses fils, Désastres de la guerre3. Il s'agit dans tous les cas d'une œuvre belliciste de Francisco Goya.

Dali commenta lui-même la présence de ces haricots qui justifie le premier titre de l'œuvre :

« La structure molle de cette énorme masse de chair dans la guerre civile, je l’ai garnie de haricots bouillis, parce qu’on ne peut s’imaginer avalant toute cette viande insensible sans l’accompagnement même banal de quelque légume mélancolique et farineux »

— Salvador Dali1
L'association guerre-nourriture-amour est également centrale dans une autre de ses toiles sur le même thème : Cannibalisme de l'automne. Salvador Dali justifia cette présence ainsi :

« Il suffit de dire que le modèle ne pourrait pas exister pour moi si ce n'est sous forme de métaphore intestinale. Non seulement le modèle, mais également l’objectivité même a été nourriture. Par suite, moi, je ne peux peindre qu'à travers de certains systèmes de délire de la digestion »

— Salvador Dali
À gauche se trouve un homme. C'est une copie d'un personnage d'une autre toile de Dali, le Pharmacien ampurdan ne cherchant absolument rien. En fond, le paysage est rocailleux, aride et montagneux. Le ciel montre des formes extraordinaires ; certains nuages sont vert clair et bleu roi. La scène se déroule dans l'Empordà, région de Cadaqués, de Port Lligat et de Figueres qui servent généralement de décors aux scènes dalinienenes5.
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Construction molle aux haricots bouillis - Prémonition de la Guerre Civile est une huile sur toile surréaliste réalisée par Salvador Dalí en 1936 ...

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Salvador DALI - la persistance de la mémoire


La Persistance de la mémoire est un tableau surréaliste peint en 1931 par Salvador Dalí. C'est une huile sur toile connue dans le grand public sous le titre Les Montres molles et l'un des plus célèbres tableaux du peintre. Exposé pour la première fois à la galerie d'art de Julien Levy en 1932, le tableau est désormais dans la collection du Museum of Modern Art à New York depuis 1934.

Représentant la plage de Portlligat agrémentée de montres à gousset fondantes telles du camembert, la toile tourne autant en dérision la rigidité du temps — opposée ici à la persistance de la mémoire, titre de l’œuvre — qu'elle reflète les angoisses du peintre devant l'inexorable avancée du temps et de la mort. Dalí exploita ici les éléments les plus caractéristiques de sa période surréaliste pour développer un thème universel : le temps et la mort. Il en résulte une œuvre à la fois emblématique de l’œuvre dalienne et une portée universelle.

D'après la fondation Gala-Salvador Dalí, bien qu'il n'y ait aucune certitude sur le lieu de création de la toile, il est probable qu'elle fut créée à Portlligat, peu après que le couple y eut acheté une maison de pêcheur, en mars 1930, et au début de l'intense bouillonnement artistique qui marqua l'avènement de la Seconde République espagnole (1931-1936), avec la formation du GATCPAC par exemple. Dali était alors en pleine période surréaliste ; il avait été intégré dans le cercle des surréalistes parisiens depuis 19293 et avait inventé récemment la méthode paranoïaque-critique. Sa relation avec Gala et une accusation de blasphème sur sa mère avaient entraîné la rupture des rapports avec sa famille deux ans auparavant. L'artiste était en plein renouveau tant artistique que personnel.

Dans son œuvre autobiographique La Vie secrète de Salvador Dali le peintre explique qu'après un repas avec des amis et sa femme, il devait accompagner le groupe au cinéma mais une migraine l'ayant pris il préféra les laisser y aller sans lui. Quand ils furent partis, son regard se perdit dans le camembert mou qui traînait dans son assiette. En y pensant, il se remémora les moments passés avec sa femme ; il en conclut qu'avec le fort caractère qu'elle avait, elle lui avait forgé comme une carapace qui le protégeait de l'extérieur mais il trouvait qu'à l'intérieur, il était « comme tout mou ».

Appliquant sa méthode surréaliste paranoïa-critique, il laissa la mollesse du camembert inspirer son imagination et réinterpréter sa hantise de la mort, comme mollesse du temps, en montres molles. Il avait déjà fait le fond de son prochain tableau : le paysage désertique de Port Lligat avec les rochers, et esquissé un olivier. Il y ajouta les montres, pendant le temps que dura la séance de cinéma.

De ce tableau qui devint une des œuvres les plus emblématiques de Dalí, le peintre raconta que Gala lui affirma que « personne ne peut l’oublier après l’avoir vu ».

En fond est représentée la crique de Portlligat, à laquelle Dali était très attaché et qui, d'après Robert Descharnes servit de « toile de fond, de portant et de rideau de scène » aux œuvres du peintre. Dali affirma à ce propos :
« lié à jamais à ce Portlligat – qui veut dire port lié - où j’ai défini toutes mes vérités crues et mes racines. Je ne suis chez moi qu’en ce lieu ; ailleurs je campe. »
Occupant le tiers supérieur de la toile, et de haut en bas, le tableau représente un ciel crépusculaire dominant une plage et la Méditerranée. L'horizon marin qui sert de point de fuite est le seul élément lumineux de la toile. La crique, les rochers et les falaises de Portlligat sont représentés à droite. Pour la fondation Gala et Salvador Dali, le peintre « offre une vision simple et austère de la nature, un paysage plutôt statique qui transmet une certaine idée de stérilité ». La lumière semble vitrifier le paysage.

Les deux tiers inférieurs de la toile sont occupés par la plage où se trouvent trois montres molles et une dure. Les couleurs dominantes sont froides. Des montres, l'une est suspendue à une branche « d'olivier », l'autre repose sur une forme blanche cadavérique allongée sur le sable qui n'est autre qu'une représentation déformée du Grand masturbateur. Cet élément récurrent et obsessionnel de Dali depuis la réalisation de la toile homonyme, contient un autoportrait du peintre sous la forme des rochers de Portlligat qui sont déjà représentés en fond de cette toile (les falaises à droite). Enfin, les deux dernières montres reposent sur le bord d'un meuble situé à l'extérieur du champ de vision du spectateur et dont seul un angle est visible dans le coin inférieur gauche de l’œuvre.

Aucune de ces montres n'indique la même heure, même si les couleurs et la lumière sont celles du crépuscule. Des deux dernières montres, l'une est molle et est surmontée par une mouche - insecte volant et lié à un sentiment positif chez Dali. La dernière montre est la seule rigide et la seule peinte dans une couleur chaude, orangée, se démarquant nettement des montres molles aux tonalités bleutées froides. C'est une montre à gousset tournée sur son envers et masquant en conséquence l'heure. Elle est infestée de fourmis - insecte au contraire, lié à un sentiment d'horreur chez le peintre. Jean-Hubert Martin suggère que cette dernière soit la montre du père de Dali avec lequel il était profondément brouillé.

Dali exploite dans cette œuvre la plupart de ses éléments picturaux récurrents de cette période : l'opposition dur-mou (rigidité du temps, de l'olivier mort, mollesse du fromage), le comestible (camembert), le bestiaire (fourmis, mouches), la sexualité et l'autoportrait (Le Grand Masturbateur) et le paysage de Portlligat comme fond. Il développe un thème universel, le temps, la mort.

Par sa construction - lignes de fuites du meuble, plans successifs des montres, horizon marin - la peinture guide l’œil du spectateur. Il existe deux axes de lecture. Le premier, suivant l'angle du meuble sur la plage aboutit au point de fuite situé au-delà (et au-dessus) de la toile. La succession des couleurs va des couleurs froides de la plage et du meuble, vers les couleurs chaudes et claires de l'horizon, opposées au reste de la toile et qui attirent le regard. La vision passe, plan par plan, de la plage sombre vers l'horizon, puis vers un au-delà marqué par la clarté du point de fuite, interprété souvent comme une invitation à l'au-delà, tant du tableau comme de la vie : le thème central est ici la mort et l'angoisse du temps qui passe. Un second axe de lecture est la diagonale depuis l'angle inférieur gauche jusqu'à l'angle supérieur droit, qui est matérialisée par le bord supérieur du grand masturbateur sur la plage, et qui passe également d'une zone froide et sombre aux lumineux rochers de Portlligat sur l'horizon.

Montrant au centre une étrange créature qui n'est qu'un autoportrait de lui-même avec des longs cils également présent dans la toile Le Grand Masturbateur, la toile tourne en dérision la rigidité du temps chronométrique et est une allégorie de l'immortalité. Pour l'association els amics del museu de Dali

« Il est évident que Dalí évoque ici l’une des préoccupations les plus artificielles et abstraites inventées par l’homme : l’obsession de contrôler le temps par les heures que marque la montre [...] Dalí déforme les instruments même qui doivent nous informer sur le temps et il en annule la fonction. »

Ces éléments doivent enfin être mis en relation avec le titre. Comme le firent souvent les surréalistes, Dalí oppose frontalement le contenu de la peinture à son titre. Si la toile représente la fugacité du temps par ses montres molles aux heures différentes, si l'image oblige l’œil à parcourir rapidement le tableau, le titre la persistance de la mémoire renvoie aux notions opposées de statique et de durée.

Dans un entretien télévisé de 1961, Dalí explique que « Les montres molles sont comme du fromage, et surtout comme le camembert quand il est tout à fait à point, c’est-à-dire qui a la tendance de commencer à dégouliner », justifiant le mysticisme du tableau par le fait que « Jésus, c’est du fromage », et même « des montagnes de fromage », ce qui selon lui est affirmé par saint Augustin dans une interprétation d'un psaume incertain de la Bible comparant Dieu à une ou des montagnes16 ; et, en effet, Augustin, dans son Discours sur le Psaume LXVII, commente le verset 16Note 2 dudit psaume de la façon suivante :

« C'est cette montagne de Selmon que le Prophète appelle ensuite « Montagne de Dieu, montagne fertile, montagne laiteuse, ou grasse ». Quel autre sens que celui de la fertilité peut-on donner à une montagne grasse ? Car cette montagne, c'est-à-dire « Selmon » est encore appelée de ce même nom. Mais nous, quelle montagne devons-nous entendre par cette « montagne de Dieu, cette montagne fertile, cette montagne grasse », sinon ce même Christ, Notre-Seigneur, dont un autre Prophète a dit : « Voilà que dans les derniers jours, la montagne du Seigneur se manifestera au-dessus du sommet des montagnes ? » »

Dans la Vulgate, on retrouve bien au verset 16 de ce psaume « Mons Dei mons pinguis mons coagulatus mons pinguis ». Pinguis et coagulatus, qui devraient être interprétés selon des sens imagés (« terre fertile »), sont ici pris dans leurs sens littéraux : « gras » et « caillé, coagulé en fromage » respectivement.

Influences[modifier | modifier le code]
Il reprit cette évocation vingt ans plus tard, sous l'influence manifeste de sa lecture artistique des avancées scientifiques (de la physique quantique en particulier), qui étaient en plein développement. Il réétudia son tableau en créant La Désintégration de la persistance de la mémoire.
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La Persistance de la mémoire est un tableau surréaliste peint en 1931 par Salvador Dalí. C'est une huile sur toile connue dans le grand public sous le titre Le ...